Plusieurs densités de semis ont été testées dans cette parcelle de maïs. Les rendements, recoupés avec le potentiel du sol aux divers endroits de la parcelle, livreront des enseignements aux agronomes de la Cecab-Coop de Broons. - Illustration Moduler la densité de semis et les intrants
Plusieurs densités de semis ont été testées dans cette parcelle de maïs. Les rendements, recoupés avec le potentiel du sol aux divers endroits de la parcelle, livreront des enseignements aux agronomes de la Cecab-Coop de Broons.

Moduler la densité de semis et les intrants

Adapter la densité de semis, la variété et, ensuite, la fertilisation et les traitements en fonction du potentiel du sol à l’intérieur d’une même parcelle. Tout un programme sur lequel travaille le Gaec Le Closset, à Dolo (22).

Les agriculteurs connaissent les technologies qui délivrent des conseils de fertilisation à la parcelle, à des stades clés de la croissance des cultures. Elles permettent des économies d’engrais, des gains de rendement par une meilleure utilisation de l’azote. Demain, ces technologies permettront de moduler la densité de semis et de choisir la variété la plus adaptée au potentiel du sol à l’intérieur d’une même parcelle. Un préalable : classifier le parcellaire en fonction de la profondeur du sol. C’est ce qu’a réalisé Dany Rochefort, associé du Gaec Le Closset, à Dolo, sur les 228 hectares de son exploitation située sur le bassin versant de l’Arguenon.

Engagé dans une démarche de réduction des traitements phytosanitaires depuis quelques années, il souhaite poursuivre les efforts grâce aux nouveaux outils de l’agriculture de précision. « Je fais partie d’un groupe qui travaille sur le sujet. Dans un premier temps, toutes les terres ont été classées en fonction de leur potentiel ». Le passage d’un quad, équipé d’un conductivimètre (mesure de la conductivité électrique ou thermique) a permis de faire un zonage.

À quelques mètres de distance, ces deux profils de sol d’une même parcelle montrent un potentiel très différent.

Dans chacune de ces zones, un trou est réalisé pour qualifier et classer le sol en fonction de son potentiel, notamment sa réserve utile en eau. « Les résultats sont surprenants », assure l’éleveur de porcs, à la tête d’un élevage de 450 truies naisseur engraisseur. « Dans une même parcelle, à quelques dizaines de mètres de distance, on observe de réelles différences de potentiel. À certains endroits, on le soupçonnait, mais il y a quand même des surprises ».

Une parcelle de 10 hectares observée avec précision

Sur une parcelle du Gaec Le Closset, les techniciens Cecab-Coop de Broons testent la modulation intra-parcellaire. Cinq densités (de 60 000 graines à 120 000) ont été semées à divers endroits d’une parcelle classée selon son potentiel. Le rendement de chaque zone (rectangles) sera mesuré. Deux variétés ont été utilisées dans cet essai. Ces mesures (recoupements entre variétés, densité et potentiel) permettront aux techniciens de tirer des enseignements. La culture suivante, le blé, bénéficiera d’un même protocole de test. De tels essais sont réalisés dans une quinzaine de fermes adhérentes à la coopérative. L’agronomie et les technologies du numérique doivent, à terme, améliorer les performances économiques et écologiques des exploitations.

Un investissement

La classification coûte 65 € par hectare. Un montant que l’éleveur entend amortir le plus rapidement possible. « Grâce à la modulation de la densité dès le semis et au choix des variétés à implanter sur tel ou tel zonage de la parcelle. Ensuite, je pourrai également moduler la fertilisation et les fongicides ». Tout un programme qui permet d’optimiser la culture. Un programme qui nécessite également un matériel adapté.

« Au moment du renouvellement des outils, le choix se fait désormais en fonction de la capacité à répondre à cette modulation ». Le Gaec, qui utilise la technologie Farmstar, est déjà équipé d’un épandeur à engrais avec modulation. Demain, les semoirs, le pulvérisateur et la tonne à lisier seront capables de moduler les semences et les intrants. « Nous devons travailler dans ce sens pour répondre à la demande sociétale », conclut l’agriculteur.

Binage du maïs

Le labour est d’usage sur l’exploitation. Le désherbage du maïs est réalisé par un passage chimique puis par un binage. Les rotations sont classiques : maïs-blé sur les meilleures terres et maïs-blé-blé-colza sur les terres les plus séchantes. Les rendements moyens sont de l’ordre de 80 à 85 q sec en maïs et céréales. L’élevage de porcs est équipé d’une fabrique d’aliments pour les charcutiers : broyage du maïs en sortie de silo, stockage du blé broyé en cellule, présoupe et soupe (achat de complémentaire).

La surface – 110 ha de blé d’hiver, 90 ha de maïs, 20 ha de colza, 8 d’herbe – assure l’autonomie en céréales des charcutiers (aliments nourrain, croissance, finition). et potentiel) permettront aux techniciens de tirer des enseignements. La culture suivante, le blé, bénéficiera d’un même protocole de test. De tels essais sont réalisés dans une quinzaine de fermes adhérentes à la coopérative. L’agronomie et les technologies du numérique doivent, à terme, améliorer les performances économiques et écologiques des exploitations.


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