Des évolutions qui changent la donne en biocarburants

Aux USA, l’éthanol poursuit sa progression, pour absorber la production de maïs, en hausse. - Illustration Des évolutions qui changent la donne en biocarburants
Aux USA, l’éthanol poursuit sa progression, pour absorber la production de maïs, en hausse.

L’impact de la COP 21(1) sur les marchés agricoles est en marche, via de réelles avancées dans le développement des biocarburants. Les orientations diffèrent largement d’un continent à l’autre, l’objectif environnemental n’étant pas toujours la seule raison à l’évolution des réglementations. Ce qui explique que l’Union européenne (UE) soit nettement à contre-courant des autres puissances agricoles, et ce qui pourrait rebattre les cartes du marché des coproduits (tourteaux, pulpes et drèches). Une production d’éthanol pour gérer les surplus Dans la plupart des pays gros producteurs de maïs, le développement du bioéthanol est aujourd’hui un moyen de gérer des excédents agricoles, tout en améliorant sa performance environnementale. Cela explique pourquoi le débat sur l’efficience réelle en termes de Gaz à effet de serre (GES) des biocarburants de première génération n’y fait pas vraiment débat, à l’inverse de ce qui se passe dans l’UE. Aux USA, le pragmatisme est de rigueur, ce qui explique pourquoi malgré les positions de Trump sur le climat, l’éthanol poursuit sa progression. Il faut en effet absorber une production de maïs toujours inscrite dans une tendance haussière. Tout n’est cependant pas rose chez l’oncle Sam. Les marges des producteurs se sont dégradées, les usines étant en surcapacité. Car les exportations qui ont pris le relais d’un marché local saturé se grippent. La Chine et désormais le Brésil taxent leurs importations américaines d’éthanol, obligeant les industriels américains à réduire la voilure. Le gouvernement et les lobbys œuvrent donc sans relâche pour maintenir les débouchés des biocarburants de première génération. Pour l’instant, les DDGS(2), drêches issues des éthanoleries, concurrencent le tourteau de soja sur le marché local mais aussi à l’exportation. La croissance des disponibilités pourrait ralentir. Le gouvernement mexicain, quant à lui, planifie la construction de 10 nouvelles usines d’éthanol dans les 5 ans à venir (hausse du taux d’incorporation obligatoire passant de 5,8 à 10 %). Alors que la renégociation du Nafta(3) pousse le pays à diversifier ses approvisionnements…

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