pie-noir-Parchet-fine-sia2017 - Illustration Menacée de disparition, la Bretonne Pie Noir a trouvé son marché

Menacée de disparition, la Bretonne Pie Noir a trouvé son marché

Menacée de disparition, la Bretonne Pie Noir a bénéficié d’un plan de sauvegarde qui a permis sa préservation et relance. Aujourd’hui, la race répond aux attentes des consommateurs en quête de produits locaux et typiques.

Fine, vache bretonne Pie-Noir du Gaec des 7 Chemins, situé à deux pas de Redon, est l’égérie du Salon de l’agriculture 2017 à Paris. Avec ses cornes en forme de lyre, elle illustre à merveille l’intérêt de préserver la biodiversité. 1,17 mètre au garrot, 500 kg de moyenne et une production avoisinant les 3 000 L/an. À l’heure du productivisme, la Bretonne Pie Noir avait dû laissé sa place à sa consœur Prim’Holstein. « Menacée de disparition, elle a bénéficié dans les années 70 du premier plan national de sauvegarde d’une race bovine. L’effectif est passé de 310 vaches en 1976 à 2 500 aujourd’hui, menés par 70 éleveurs professionnels », expliquent les responsables du Salon.

Les défauts devenus des points forts

Car les défauts de la petite vache sont devenus des points forts. « La Bretonne Pie Noir m’est apparue naturellement comme LA race idéale pour concrétiser mes aspirations. C’est une vache sobre et rustique, en bonne santé. Elle produit un lait très riche et “fromageable”, en se contentant d’une alimentation naturelle basée sur l’herbe et le foin », explique Cédric Briand, un des trois associés du Gaec des 7 Chemins.

Avec le lait de leur quarantaine de vaches, produit sur 60 ha, Cédric Briand et ses associés fabriquent eux-mêmes beurre, crème, fromages frais, tomme et « gwell », un lait fermenté. Ces produits typiques au goût crémeux ou le lait cru sont ensuite directement vendus en circuits courts : à la ferme, sur des marchés, à des Amap, ainsi qu’à des restaurateurs et magasins des environs. « Et je pense qu’il y a d’autres circuits à inventer », précise Cédric Briand. Les associés valorisent aussi la viande des réformes, 4 à 5 bœufs par an et des veaux de lait. « La viande, très persillée, très fine, est très appréciée par les bouchers et les restaurateurs. »

« On fait partie de la modernité. »

« On ne veut pas être des éleveurs de musée, on pense qu’on fait partie de la modernité », soulignent les associés qui vivent correctement de leur métier. Ils apprécient que leur démarche soit mise en avant cette année au salon parisien. « L’agriculture en circuit court permet de relier tous les acteurs concernés autour de la production alimentaire pour rendre les territoires vivants tout en donnant du sens à l’agriculture. »


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