Les associés de la maternité associative de la SCEA Le Gouta, à Carentoir (56), anticipent. Ils ont construit un bâtiment à énergie positive. Les cases ont l’option « liberté ».
Trois exploitations se sont associées pour construire un naissage associatif de 745 truies dans l’est du Morbihan. Si l’ergonomie et l’organisation du travail ont dicté les choix techniques, les associés ont mis l’accent sur les économies et la production d’énergie. Ils anticipent également la demande sociétale en installant un laveur d’air et des cases « liberté » en maternité. Le troupeau sera conduit en 21 bandes de 36 truies, avec un sevrage à 28 jours, par trois associés.
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De gauche à droite : Serge Vallais, Samuel Hervy, Jean-Pierre Vallais et Alain Guerroué, associés de la maternité présenteront leur bâtiment d’élevage à énergie positive lors de la porte ouverte, organisée par le Groupement Porc Armor, le vendredi 6 janvier de 14 h à 18 h et le samedi 7 janvier de 10 h à 17 h.[/caption]
Sources d’énergie interne
Le bâtiment est dit « à énergie positive » car il consomme peu d’énergie en raison des équipements choisis : isolation renforcée, niches à porcelets, échangeur d’air en gestante, systèmes de ventilation et d’éclairage économes. Une chaudière à bois, alimentée par du bois plaquettes provenant de l’entretien des haies des exploitations associées, produit la chaleur nécessaire aux besoins des animaux, ce qui représente 52 % de l’énergie totale consommée sur l’élevage. La production d’énergie solaire, grâce à 628 m2 de panneaux installés sur la toiture (puissance de 99 kWc), compense l’énergie du réseau utilisée pour les autres besoins de l’élevage.
20 000 € d’économie par an
Par rapport aux références Ifip sur la consommation moyenne en élevage de porcs (403 kWh par truie), le bâtiment de la SCEA Le Gouta consommera 58 % d’énergie en moins, soit 169 kWh par truie présente (moyenne pondérée entre gestante et maternité). L’économie estimée est de 20 000 € par an. Le surcoût, par rapport à un bâtiment classique, est estimé à 350 000 € dont 110 000 pour la chaudière et le local dédié et 100 000 € de panneaux photovoltaïques. Le montant total de l’investissement et les subventions accordées, par l’Ademe et la Région, seront révélés lors de la porte ouverte.
