vaches-patures - Illustration Réduire le coût alimentaire en élevage laitier

Réduire le coût alimentaire en élevage laitier

Dans un contexte laitier toujours dégradé, les conseillers d’élevage de la Chambre d’agriculture rappellent plusieurs pistes pour maîtriser le coût alimentaire sur les rations d’automne. Parmi les solutions les plus intéressantes, la valorisation du pâturage d’automne sur les prairies pérennes (RGA, RGA-TB). « L’herbe d’automne est digestible et riche en azote (1 UFL, 110 g PDIE par kg MS). La quantité de correcteur peut être fortement réduite si l’herbe représente 1/3 de la ration (5-6 kg MS/VL/j). Les besoins en correcteur ne sont plus que de 100 g de tourteaux de soja par kg MS de maïs. C’est la situation qui permet la plus grande économie », notent les conseillers.

S’agissant du concentré à apporter, « il doit viser l’équilibre de la ration qui se situe à 100 g de PDIE/UFL. Il s’obtient en apportant 175 g de correcteur azoté à 46 % de MAT (type tourteau de soja 48) par kg de MS de maïs. Pour un trou- peau qui consommerait en moyenne 18 kg MS de maïs, il convient d’apporter 3,2 kg d’un tel correcteur. L’idéal est d’apporter ce correcteur à l’auge. Les vaches ajustent alors leur consommation à leur potentiel et la ration sera toujours équilibrée. » Les conseillers soulignent aussi que lorsque le prix du lait vendu est autour de 300 €/1 000 L, le concentré de production au-delà de 100 g PDIE/UFL est rarement rentable.

« Il faut que son prix d’achat soit inférieur à 200 €/t. La marge de ce lait supplémentaire restera de toute façon très faible par rapport à celle dégagée à partir du lait produit par les fourrages équilibrés. » Implantées avant fin septembre, les dérobées (colza fourrager, RGI derrière céréales…) pourront être pâturées, plutôt en fin d’hiver (février-mars). « Les économies sont importantes, surtout si le coût d’implantation est faible. Les bases de complémentation sont les mêmes que pour le RGA-TB. »


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