viande-bovine - Illustration Génétique et non-OGM pour viser la plus-value du label

Génétique et non-OGM pour viser la plus-value du label

Impliqué dans des démarches de filière,  Gilbert Léonard diversifie ses débouchés grâce au Label Rouge et à la génétique.

Toutes les femelles nées sur l’exploitation sont élevées. « C’est un choix d’élevage qui me permet de trier les animaux », explique Gilbert Léonard, éleveur de Limousines à Saint-Marc-sur-Couesnon (35). Il sélectionne ainsi 7 à 8 génisses de renouvellement, ayant « un développement squelettique grand, long, à l’os fin et une bonne rectitude sur le dessus ». Car pour l’éleveur, il n’y a pas que le quartier arrière qui compte. « Un bon dessus est aussi synonyme de bon classement et d’une meilleure rémunération… », avec en prime la satisfaction des acteurs de toute la filière, jusqu’au consommateur.

[caption id=”attachment_22956″ align=”aligncenter” width=”800″]Gilbert Léonard recherche avant tout des animaux avec un bon développement squelettique et une bonne rectitude de dessus (et beaucoup de viande dans le dessus), pour une bonne valorisation. Gilbert Léonard recherche avant tout des animaux avec un bon développement squelettique et une bonne rectitude de dessus (et beaucoup de viande dans le dessus), pour une bonne valorisation.[/caption]

Du Label Rouge garanti non OGM

Après le vêlage, les femelles non sélectionnées pour la reproduction sont engraissées pour le Label Rouge et vendues via le GIE Proralim. L’objectif est de vendre des femelles de 380 à 480 kg, âgées de 28 à 60 mois, pour satisfaire les 96 points de vente engagés dans la démarche. Et spécificité du Grand Ouest, l’alimentation est garantie non OGM. Pour y répondre, les pratiques ont évolué sur l’élevage : le colza a remplacé le soja et une attention toute particulière est portée à la qualité de l’herbe récoltée (voir ci-dessous).

Un enrubannage récolté à 40 % MS

La qualité des fourrages récoltés aura un impact direct sur la qualité de la viande. « Pour cela, il faut veiller à récolter un fourrage tendre et riche en oméga 3», conseille l’éleveur. Or, ces acides gras insaturés volatils sont dégradés par le soleil. Aussi, il ne laisse pas trop sécher l’enrubannage au champ et le récolte à 40 % de matière sèche.

L’hiver, la finition des animaux se base sur une ration d’ensilage de maïs, de l’enrubannage ou de l’ensilage d’herbe, complémentée avec du tourteau de soja et un mash à 25 % de MAT. Le fourrage grossier est substitué peu à peu par l’apport progressif de céréales autoproduites et du mash. Cette conduite a permis de labelliser ces trois dernières années 97 % des animaux proposés à la filière, avec des poids de 453 kg en moyenne et la moitié des vaches classées R+ (et l’autre moitié en U), pour un prix moyen de 5,09 €/kg, incluant la plus-value Label Rouge de 0,60 €/kg. Les veaux des vaches et génisses de réforme sont vendus à trois semaines dans des filières type Bretanin.

¼ animaux valorisés en reproducteurs

De plus, l’éleveur valorise le travail génétique effectué sur le troupeau depuis son adhésion au herd-book en 1990. Les mâles qui passent le mieux les épreuves de Bovin Croissance et ceux de bonnes lignées sont gardés. Chaque année, quelques-uns intègrent la station de Lanaud, où ils sont vendus aux enchères à 14 mois, entre 4 800 et 5 300 €. Si la demande est présente, des taureaux sont aussi vendus en reproducteurs en local et des lots de génisses et jeunes vaches peuvent être vendus à l’export, via Interlim. Un marché exigeant qui nécessite de constituer des lots homogènes pour satisfaire les critères du client, et maintenir l’accès au marché dans la durée. Quand la demande est moins présente, les mâles sont engraissés.  


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