Lorsque l’ensilage est chargé dans le godet l’éleveur se positionne sous la goulotte pour incorporer le mélange d’aliments secs. - Illustration Un godet connecté pour l’alimentation des laitières
Lorsque l’ensilage est chargé dans le godet l’éleveur se positionne sous la goulotte pour incorporer le mélange d’aliments secs.

Un godet connecté pour l’alimentation des laitières

Gain de temps, confort de travail, économies de concentrés font partie des avantages du passage au godet connecté sur l’exploitation laitière de Catherine Bier à Châteauneuf-du-Faou (29).

« Au moment de l’augmentation du troupeau laitier sur le site de Châteauneuf-du-Faou (29), nous étions dans l’obligation de revoir notre système de distribution de l’alimentation », témoigne Catherine Bier, éleveuse en production laitière. Les 3 exploitants associés au sein d’une SCL décident alors de rester sur un système avec godet désileur, mélangeur et distributeur. Mais ils veulent  gagner en précision et surtout éviter au maximum les interventions manuelles. Ils optent pour la solution Premix-Melodis de chez Emily. « Pour le moment, il n’y a que 2 systèmes de ce type qui fonctionnent en France », indique Jérôme Le Febvrier, directeur commercial agricole chez Emily.

Plus besoin de descendre de la cabine

« C’est une solution globale semi-automatisée de préparation de la ration du troupeau. Le godet est connecté à la cuisine, l’éleveur démarre en sélectionnant sur l’ordinateur la ration pré-enregistrée qu’il désire, par exemple ration vaches laitières hiver, puis rentre le nombre d’animaux à nourrir. Le mélange des différents aliments secs, en dehors des fourrages grossiers, de la ration va se faire automatiquement dans une trémie sur pesons de 500 litres. Ici, soja, céréales, urée, minéral, sel, bicarbonate, colza, argile et levure vont être mélangés et pesés précisément », explique le directeur commercial. Pendant que le mélange s’effectue, l’éleveur va chercher l’ensilage et la paille de colza avec le godet peseur.

« L’écran dans la cabine est connecté au système et indique précisément la quantité à charger et le nombre de godets qu’il faut pour distribuer la totalité de la ration. » Une fois que l’ensilage et la paille de colza sont chargés dans le godet, l’éleveur va le placer sous la goulotte et valide sur la tablette de la cabine pour charger le mélange d’aliments secs dans le godet. « Aucune intervention manuelle n’a été nécessaire, toutes les opérations sont automatisées. L’utilisateur peut ainsi distribuer le mélange à son troupeau sans jamais être descendu de sa cabine. »

L’investissement pour le système Premix est de 25 000 €, le godet de 5,9 m3 vaut 23 600 € et la chargeuse d’occasion a été achetée 35 000 €. Catherine Bier ne regrette pas ces investissements : « Nous avons gagné énormément en confort de travail et nous gagnons du temps quotidiennement, sans parler des économies sur les achats de concentrés. »

Calculer précisément l’efficacité alimentaire

Le logiciel Optifeed permet d’enregistrer toutes les données de distribution aliment par aliment. En effet, qu’il s’agisse des fourrages grossiers pesés par l’engin porteur ou des compléments secs dosés par le mélangeur du Premix, l’ensemble des informations sur les rations distribuées sont enregistrées dans le logiciel. Ces données peuvent ensuite être analysées et mises en relation avec les performances d’élevage. « Cela permet de calculer les indicateurs économiques primordiaux pour les éleveurs tels que : l’efficacité alimentaire en matière sèche par kilo de lait produit ou en matière sèche par kilo de viande produit », explique Jérôme Le Febvrier.

1 heure de gagnée quotidiennement

La préparation et la distribution de la ration ne prennent plus qu’une heure maintenant alors qu’il fallait deux heures avec l’ancien système. « De plus, nous évitons la corvée quotidienne du chargement manuel des 450 kg d’aliments secs et de premix dans le godet. » L’éleveuse apprécie l’automatisation et la précision du système. « Lorsque l’on commande 10 tonnes de tourteaux, on sait que l’on va tenir 40 jours. Avant c’était variable de 30 à 50 jours. Tout cela a des incidences techniques et économiques. Le facteur humain n’existant plus, il n’y a plus d’erreurs. »


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