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Moins de gaspillage à la cantine grâce aux produits locaux

Des élus de Questembert intervenaient à la réunion des maires du département consacrée au « Manger français ». Le gaspillage par repas est de 42 gr dans leur cantine scolaire, contre 110 gr en moyenne nationale.

Nous vous en parlions dans notre numéro du 22 janvier dernier. La FDSEA et la Chambre d’agriculture veulent inciter les élus des collectivités du Morbihan à s’approvisionner en produits locaux. Une réunion était envisagée début février. Elle s’est tenue jeudi dernier dans les locaux de l’association des maires, à Vannes. L’objet précis de cette réunion ? Évoquer les freins à l’approvisionnement local et détecter les solutions susceptibles de les lever. Une centaine d’élus y participaient, au rang desquels, ceux de Questembert, dont l’expérience a servi de base à la discussion.

De la qualité dans le cahier des charges

La commune possède sa propre cuisine mais délègue son approvisionnement à la société de restauration collective Ansamble. Pourtant, les produits sont majoritairement locaux. Une situation qui découle d’une forte volonté politique. « Nous avons établi un cahier des charges exigeant en terme de qualité des produits et nous rencontrons des représentants de la société de restauration très souvent. Les provenances sont contrôlées », assure Pascal Herrault, responsable marché à la commune. La viande de porc est estampillée Bleu-Blanc-Cœur. Le bœuf bio provient de la société Monfort du Faouët. Les volailles sont label rouge, de Bretagne ou de Vendée. Les produits laitiers proviennent de fermes locales et le pain est également fabriqué chez des artisans du coin. Le coût matière ne représente généralement que 20 à 25 % du coût du repas.

De quoi relativiser la crainte de l’augmentation du prix, qui reste, à Questembert, dans la moyenne. Un travail d’animation a été réalisé en parallèle dans les cantines, au moment des repas, pour inciter les enfants à goûter à tous les produits. « Les pommes bio, pas toujours aussi présentables que les conventionnelles, sont présentées en quartier, par exemple ». Et ça marche. « Nous avons effectué des pesées “entrée-sortie” des repas. Nous sommes à 42 gr de déchets quand les moyennes nationales sont à 110 gr ». Deux fois moins de gaspillage et des enfants rassasiés. L’élu local en voudrait plus. « Il manque un vrai réseau local qui permettrait aux élus de savoir à qui s’adresser. L’équivalent, en conventionnel, de “manger bio 56” par exemple ».

Les élus ont besoin d’informations

Les élus présents dans la salle ont évoqué la nécessité, pour eux et pour le personnel des cuisines, de se former et de s’informer. Où trouver les produits ? Comment écrire un appel d’offre qui respecte la loi sur les marchés publics ? Quelle incidence sur le prix des repas ? Comment faire les menus ? Où trouver les listings des sociétés de restauration locales (3 grandes sociétés se partagent 80% du marché national) ? Autant de questions qui démontrent l’intérêt qu’ils portent à cette problématique de l’approvisionnement local. La Chambre d’agriculture, par la voix de son président Laurent Kerlir, s’engage à apporter des réponses. La dynamique est bien lancée. Un seul regret pour certains élus : l’absence de représentants de “Manger bio 56”, une structure qui possède une réelle expertise de l’approvisionnement local. Bernard Laurent


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