La productivité grimpe sur le troupeau

L’EARL La Touche Riou, à Sougéal (35), a fait passer la productivité globale annuelle de 0,88 à 1,17 en trois ans. Les trois associés témoignent. En trois ans, les pratiques en termes de reproduction sur l’EARL La Touche Riou ont permis de faire passer la productivité globale annuelle de 0,88 à 1,17 veau sevré par vache présente. Le taux de mortalité avant sevrage notamment s’est largement amélioré, passant de 18 à 6 %, quand la moyenne de groupe reste à 13 %. Dans le même temps, le nombre de vêlages est passé de 90 à 120, avec l’installation de Ludovic Hilpron en mai 2015. Il a rejoint son frère Sébastien qui est associé depuis 6 ans avec son beau-père, Jean Goré. « Aujourd’hui, les veaux sont sondés pour apporter du colostrum juste après vêlage, ou un peu plus tard s’ils n’ont pas tété. Nous avons acheté un congélateur dédié au colostrum qui est stocké dans des bouteilles de 1,5 ou 2 L. Le lait est réchauffée en bain-marie dans un seau d’eau chaude », ont précisé les éleveurs lors de la journée technique viande organisée par Eilyps le 27 janvier. Vel’Phone depuis 5 ans « L’eau pour réchauffer le colostrum ne doit pas dépasser 55°C. Pour une décongélation plus rapide, on peut utiliser des poches plastique ou de plus petites bouteilles de ½ L », précise Caroline Oulhen, vétérinaire conseil à Eilyps. Sur l’EARL La Touche Riou, les éleveurs sont équipés du système Vel’Phone depuis 5 ans (9 araignées), ce qui permet d’anticiper le réchauffement du lait. « Nous faisons par ailleurs des échographies. » Avec des naissances concentrées de mars à mai et d’août à novembre, ils affichent un âge au 1er vêlage d’environ 32 mois. « Nous souhaitons le faire baisser à 30 mois. » L’intervalle vêlage-vêlage est maîtrisé à 281 j. Pour favoriser le retour en chaleurs, « la tétée des veaux est contrôlée à partir de 2 ou 3 semaines d’âge. Ils boivent pendant une heure le matin et une heure le soir et sinon, sont séparés de leurs mères. Ils ont de l’alimentation à volonté à l’auge. » Est ce que les croissances en pâtissent ? Non au vu des poids à 210 j : de 303 kg en mâles (286 kg en moyenne de groupe), et de 296 kg en femelles (267 kg) sur la dernière campagne. Côté génétique, les éleveurs pratiquent beaucoup d’inséminations (47 vêlages issus d’IA sur 103 en 2014), avec 15 % de testage. Ils ont également acheté un taureau génotypé. Progressivement, le troupeau avance sur les qualités maternelles notamment. Astuce : Placée dans l’aire paillée, la brouette aménagée par les éleveurs permet à l’inséminateur de travailler à la hauteur des vaches bloquées sur le trottoir. Une personne doit par contre la tenir pendant l’intervention.

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