blocage-rn12-guingamp-63 - Illustration Crise agricole : la grogne grandit, Le Foll réagit

Crise agricole : la grogne grandit, Le Foll réagit

Journée sous tension dans les Côtes d’Armor, ce jeudi 21 janvier 2016. En début de matinée, une intervention de la gendarmerie a permis de déloger, dans le calme, les agriculteurs manifestants qui bloquaient la Route nationale 12. Ils avaient installé un campement la veille au niveau de l’aire de covoiturage du Perray à Yffiniac.

Un camp évacué, deux barrages relancés

Un peu plus tard, le préfet Pierre Lambert donnait une conférence de presse à Saint-Brieuc, espérant sans doute désamorcer la situation. Mais c’était sans compter des éleveurs bretons, nombreux dans une situation économique critique,”déterminés”. Si les forces de l’ordre avaient éteint un feu, deux foyers repartaient de plus belle en début d’après-midi. D’abord, l’opération d’Yffiniac était relancée quelques kilomètres plus loin, au niveau de Plestan, près de Lamballe.

Mais surtout, un barrage était organisé à Plouisy. Là encore, la RN 12 était occupée par des dizaines de tracteurs et plus d’une centaine de manifestants. Barrière centrale de sécurité arrachée, feux de pneus et de fourrages… Les CRS intervenaient peu avant 15 h se servant de gaz lacrymogène pour faire disperser les producteurs. Ces derniers, bien organisés, reculaient… Pour rallumer d’autres foyers plus loin sur la chaussée, alors que la circulation est désormais très perturbée de l’ouest de Guingamp à l’est de Saint-Brieuc.

 

Ce barrage perdure d’ailleurs : manifestants et responsables syndicaux attendent toujours “autres choses que des mesurettes”. Une réunion dans la soirée doit avoir lieu pour décider des actions à venir.

Le Foll intervient, Valls est loin

Stéphane Le Foll a tenté d’apaiser les tensions dans un point presse tenu dans l’après-midi. “Le plan de soutien va être ajusté en raison des crises”, “L’État est au côté des éleveurs”, “Il faut traiter les problèmes structurels”… Des paroles visiblement bien loin de panser les plaies de filières aux abois. Les manifestants, eux, attendent toujours de Manuel Valls des engagements “fermes, immédiats et à la mesure de la gravité de la situation”. Pendant ce temps, le Premier Ministre est en Suisse pour débattre du “projet européen” et de la lutte contre le terrorisme.

TD/BG


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