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Foncier : « Ces terres en friches pourraient être cultivées »

Les Jeunes Agriculteurs d’Ille-et-Vilaine se sont rassemblés à Bourgbarré sur une parcelle appartenant à Rennes Métropole. « En friches depuis 2 ans, ces terres pourraient être mises à disposition des agriculteurs », dénoncent les JA.

« 40 ha en moins, c’est 10 ans de pains perdus. » « Stop au gaspillage. » « Sans terre, c’est la faim. » Samedi 29 novembre, on pouvait lire ces messages-chocs à l’emplacement du futur parc d’activités de Bourgbarré, accrochés sur des vaches multicolores. Ce sont les Jeunes Agriculteurs (JA) du département qui les avaient implantés à un endroit où l’on devrait plutôt voir pâturer de vraies vaches ou pousser du blé… « Nous voulons sensibiliser les politiques et le grand public sur la perte continue du foncier agricole, premier outil de travail des agriculteurs », ont expliqué les JA. Une action qui s’inscrivait dans le cadre des manifestations nationales sur la préservation du foncier agricole, organisées chaque année. Sur ces 40 ha acquis par Rennes Métropole, 18 ha pourraient encore cette année être mis à disposition des agriculteurs. « Un courrier va être envoyé aux élus. S’ils ne font rien, nous viendrons semer du maïs en avril », précise Freddy Faucheux, président de JA 35.

De l’économie, mais aussi de l’alimentation

La question du foncier agricole concerne aussi bien l’agriculture que notre alimentation. « Ces terres agricoles sont nécessaires à l’indépendance alimentaire de la France et au rééquilibrage de sa balance commerciale, mais aussi au dynamisme des territoires et au maintien de la biodiversité. Cependant, la rareté du foncier agricole devient de plus en plus préoccupante : elle constitue un frein à l’installation et entraîne une mise en concurrence des agriculteurs entre eux, et avec d’autres secteurs d’activité », soulignent les JA. Aujourd’hui, les espaces agricoles perdent environ 80 000 hectares par an, soit l’équivalent d’un département tous les 7 ans ou une perte de 3 exploitations par jour.

Des progrès restent à faire

« Certes, les élus des collectivités ont pris conscience des enjeux : ils mettent plus facilement à disposition des terres en friches, densifient l’habitat. Mais de gros efforts restent à faire sur les grands ouvrages et les zones d’activité… », indique Freddy Faucheux. Il regrette que la taxe sur le changement de destination des terres ne soit pas plus dissuasive. De plus, avec la nouvelle loi de Finances, « cette taxe va désormais être intégrée au budget à l’installation des JA, alors qu’elle venait auparavant appuyer certains projets. Ce qui veut dire qu’il faut consommer du foncier pour maintenir au même niveau le budget à l’installation. » Un détournement inacceptable pour les JA. Agnès Cussonneau


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