desherbage-cereales - Illustration Désherbage des céréales

Désherbage des céréales

Le choix de stratégie de désherbage est déterminant pour la culture de céréales. Prélevé, post-levé précoce, travail du sol, place dans la rotation… De nombreux leviers existent pour conduire au mieux ses parcelles. La météo de l’hiver donnera raison ou tort à ces calculs, car des facteurs comme la minéralisation de l’azote dans le sol, la fréquence des gelées ou tout simplement des fenêtres météorologiques disponibles pour intervenir y sont très liés. Sans tirer de plans sur la comète, certaines options réalistes sont proposées par les instituts techniques pour augmenter ses chances de réussite. Intervenir dans des conditions favorables, de façon précoce au stade 2 à 3 feuilles, tout en contournant les obstacles que sont les résistances observées sur matricaire et séneçon aux familles de produit contenant des sulfonylurées, sont autant de pistes à suivre. En cette fin d’année, aucun plan n’est établi, sauf que l’homme a réussi à poser une sonde sur cette comète. Fanch Paranthoën
[nextpage title=”Quand faut-il désherber ?”]

Hygrométrie de l’air, humidité du sol, période de gel et stade de la plante… Rappel des principales règles pour optimiser l’efficacité du désherbage des céréales.

Pour les désherbages réalisés l’hiver et au début du printemps, il faut traiter sur sol humide, avec une bonne hygrométrie.

Rechercher 60 à 70 % d’hygrométrie de l’air

La recherche d’une bonne hygrométrie est essentielle, et ce pour 2 raisons principales. Une humidité de l’air élevée favorise une bonne hydratation de la cuticule facilitant ainsi la pénétration de l’herbicide. De plus, l’humidité de l’air influence la vitesse de dessication des gouttes sur les feuilles pendant la pulvérisation. Plus l’air est sec, plus la perte de matière active est importante. Cela se traduit par une diminution du diamètre des gouttes, si bien que les gouttes très fines peuvent disparaître avant d’atteindre les feuilles.

Traiter sur sol humide

Un sol humide garantit l’absorption racinaire et la bonne circulation du produit dans la plante. De plus, en conditions séchantes, les plantes sont stressées et peu réceptives aux herbicides. Lorsque les conditions sèches du sol sont associées à une faible hygrométrie, on observe de fortes baisses d’efficacité, notamment pour les applications de sulfonylurée à base de iodosulfuron et mésosulfuron (Archipel/Atlantis/Hussar OF…).

[caption id=”attachment_4510″ align=”aligncenter” width=”300″]Ne pas traiter quand des périodes de gel de plusieurs jours sont annoncées Ne pas traiter quand des périodes de gel de plusieurs jours sont annoncées.[/caption]

Ne pas prendre de risque avec la sélectivité

Toute la mise au point d’un herbicide repose sur un compromis : éliminer les adventices et épargner la culture ou, autrement dit, être sélectif. Les limites de sélectivité peuvent être franchies et provoquer des phytotoxicités en particulier dans les deux conditions suivantes.

Éviter de traiter si une période de gel est annoncée

La majorité des accidents intervenant après une application phytosanitaire est observée après des applications suivies de période de gel pendant plusieurs jours. Il faut donc être attentif aux prévisions météo et préférer attendre si de telles conditions sont annoncées. Le risque est d’autant plus important si le gel nocturne est accompagné de températures douces pendant la journée.

Respecter les stades d’application

C’est essentiel pour garantir l’efficacité des produits et s’assurer que la plante pourra détoxifier (détruire) le produit. Les stades d’application sont indiqués sur les bidons. Eric Masson – Michel Moquet Arvalis-Institut du végétal[nextpage title=”Un désherbage précoce, la clé du succès”]

Le désherbage précoce présente un réel intérêt dans un contexte où les difficultés de maîtrise de Coup d’oeil sur les avantages du désherbage précoce.

Depuis plus de 10 ans, le désherbage des céréales est le plus souvent réalisé en sortie d’hiver, voire au début du printemps. Si cette stratégie peut paraître pertinente en cas de faibles salissements, elle comporte de nombreux inconvénients. À l’inverse, le désherbage précoce présente un réel intérêt dans un contexte où les difficultés de maîtrise de certaines adventices augmentent.

[caption id=”attachment_4511″ align=”aligncenter” width=”300″]Dès le début tallage, les adventices peuvent être développées et concurrencer ainsi la culture. Dès le début tallage, les adventices peuvent être
développées et concurrencer ainsi la culture.[/caption]

1. Éliminer la concurrence des adventices

Une synthèse de nombreux essais a permis de mettre en évidence l’intérêt du désherbage précoce (voir graphique). Le meilleur potentiel de rendement est obtenu pour des désherbages réalisés du stade 3 feuilles à tallage de la céréale. La chute de rendement, consécutive à un désherbage trop tardif, est d’autant plus importante que le potentiel du blé est faible.

[caption id=”attachment_4512″ align=”aligncenter” width=”300″]Le désherbage précoce limite la concurrence Le désherbage précoce limite la concurrence.[/caption]

Cela s’explique par la concurrence à l’égard des mauvaises herbes que peut entretenir une culture de blé très vigoureuse. À partir de mars, la plupart des adventices sont déjà développées, ont exercé de la concurrence et seront difficiles à détruire. Les pertes de rendement consécutives à ces pratiques ne sont pas visuelles, mais ce sont plusieurs quintaux qui se sont souvent envolés.

2. Améliorer l’efficacité des herbicides

Il est bon de rappeler qu’un herbicide est plus efficace lorsqu’il est appliqué sur une adventice au stade jeune. Bon nombre d’échecs de désherbage sont constatés lorsque les traitements sont réalisés tardivement sur des adventices trop développées. C’est particulièrement le cas sur les adventices difficiles à maîtriser : véroniques, jonc des crapauds, lychnis, séneçon. Il est plus facile de moduler les doses lorsqu’on intervient sur des stades jeunes des adventices (graminées de 1 à 3 feuilles, dicotylédones de cotylédons à 2 feuilles – voir tableau)

[caption id=”attachment_4513″ align=”aligncenter” width=”300″]Quelques exemples d'efficacité sur des adventices peu développées Quelques exemples d’efficacité sur des adventices peu développées (graminées adventices au stade 1 à 3 feuilles – dicotylédones de cotylédons à 1 feuille) à titre d’exemple.[/caption]

3. Profiter des conditions climatiques favorables

À l’image des conditions de semis, il faut profiter des bonnes conditions pour désherber. On ne sait pas de quoi demain sera fait… La précédente campagne a sans doute marqué les esprits : une large période favorable s’est présentée dernière décade de novembre et début décembre. Il n’a été possible de revenir sur les parcelles qu’à partir du 7 mars. Même constat en 2013, campagne qui n’a présenté que quelques fenêtres étroites pour désherber dans de bonnes conditions.

Quand intervenir ?

Globalement, du stade 3 feuilles à début tallage, la majorité des adventices sont levées. Dans les parcelles très sales en graminées, la nuisibilité des adventices peut s’exercer dès le tallage et la perte en rendement peut rapidement être conséquente. Ainsi, il est préférable d’intervenir dès la fin novembre – début décembre pour les semis du mois d’octobre. Si la parcelle est propre, il est possible d’attendre la sortie hiver. Pour les semis plus tardifs (mi à fin novembre), la levée des adventices est retardée et l’intervention peut être décalée  sur janvier ou février en fonction de l’observation des adventices.

À partir du stade épi 1 cm, la nuisibilité des adventices s’exprime fortement en particulier en cas de présence de folles avoines ou ray grass, mais aussi de matricaires, gaillet… Les possibilités d’intervention sont nombreuses, consulter le dépliant Arvalis et votre technicien. Tenir compte de la réglementation : pas d’isoproturon solo en parcelle drainée pendant la période d’écoulement des drains. Attention également aux éventuelles restrictions spécifiques à chaque produit : bien lire les étiquettes.

4. Désherber avant de fertiliser

Fertiliser les cultures, c’est aussi assurer le développement des adventices. Afin de préserver le rendement de la culture et optimiser l’efficacité des herbicides, il est essentiel de désherber avant, ou au moment du 1er apport d’azote, mais en aucun cas après. Des expérimentations récentes ont montré que les désherbages réalisés après le 1er apport sont les plus pénalisés. Ainsi, les pratiques actuelles en matière de désherbage et de fertilisation (à savoir fertilisation puis désherbage), pénalisent souvent le rendement, par rapport à une situation de désherbage avant ou au moment du 1er apport. Eric Masson – Michel Moquet Arvalis-Institut du végétal[nextpage title=”La résistance aux herbicides apparaît en Bretagne”]

Depuis de nombreuses années, le phénomène de résistance des adventices aux herbicides est connu en France. Mais il concernait jusqu’ici assez peu la Bretagne.

La résistance aux herbicides n’est pas un phénomène nouveau puisque, dès la fin des années 1970, les cultures de maïs étaient concernées par des adventices devenues insensibles à l’atrazine (morelle, chénopode, amarante…). Dans les années 1990, des vulpins et ray-grass sont devenus résistants aux anti-graminées foliaires, puis aux sulfonylurées. Depuis quelques années, des coquelicots sont également résistants. Ces phénomènes concernaient jusqu’ici assez peu la Bretagne. En 2014, les premiers cas de résistance du séneçon aux sulfonylurées ont été confirmés dans la région.

[caption id=”attachment_4514″ align=”aligncenter” width=”300″]Matricaire et séneçon résistants aux sulfonylurées dans les céréales Matricaire et séneçon résistants aux sulfonylurées dans les
céréales.[/caption]

Un phénomène inévitable

L’apparition de la résistance d’une adventice à un mode d’action herbicide est un phénomène inévitable et spontané, indépendant de l’utilisation des herbicides. En effet, au sein d’une population, il existe un nombre limité d’individus naturellement résistants. En cas de mauvaise efficacité des programmes de désherbage, on assiste à une augmentation rapide du nombre de ces individus résistants. On en retrouvera également plus dans les parcelles très infestées. L’utilisation répétée d’un même mode d’action herbicide devient le révélateur de la résistance car, en éliminant les individus sensibles, il sélectionne les individus résistants.

D’un point de vue biologique, la résistance aux herbicides peut être le fait de deux mécanismes différents, qui peuvent éventuellement coexister pour une espèce d’adventice dans une même parcelle. Le mécanisme le plus simple est la mutation de cible. L’herbicide n’est plus fixé par la plante, elle devient alors totalement insensible, quelle que soit la dose de produit appliqué. Pour cette forme de résistance, tous les herbicides ayant le même mode d’action seront également inefficaces. On parle de résistance croisée (par exemple un ray-grass résistant au clodinafop (matière active du produit Célio) le sera aussi au pinoxaden (matière active du produit Axial Pratic).

Efficacité et diversité pour éviter les résistances

En pratique, pour prévenir tout risque de résistance, les stratégies de désherbage devront respecter deux grands principes : efficacité des interventions et diversification des leviers. On veillera en premier lieu à diminuer le stock d’adventices dans les parcelles en réalisant des faux semis, quand l’interculture s’y prête et en visant 100 % d’efficacité pour les désherbages réalisés sur toutes les cultures de la rotation (sol propre au semis, produits adaptés à la flore, intervention précoce, bonnes conditions d’application, rattrapage si nécessaire). En second lieu, on devra impérativement diversifier le mode d’action des herbicides utilisés, en limitant sans forcément le supprimer, le mode d’action concerné par résistance. Dans la mesure du possible, on diversifiera également les moyens agronomiques (rotation plus longue, au besoin réintroduction de cultures de printemps, le cas échéant réintroduction du labour occasionnel…). À noter toutefois que le travail du sol est un levier moins efficace sur dicotylédones que sur graminées.

Le deuxième mécanisme, dominant pour les graminées, est la résistance métabolique par détoxification. La plante absorbe le produit, mais le rend inactif, comme peut le faire la culture traitée. Ce type de résistance est plus difficile à détecter au champ, car les symptômes peuvent être passagers et plus variables. De plus, des matières actives avec le même mode d’action peuvent avoir des sensibilités différentes. Ce mécanisme est le plus préoccupant, car des modes d’action différents peuvent également devenir inefficaces.

Dans une parcelle où un échec de désherbage est constaté, la résistance n’est pas obligatoirement présente. Avant de conclure, il convient de s’assurer que la mise en oeuvre du ou des produits herbicides utilisés ait été réalisée en respectant les conditions pour obtenir une bonne efficacité : choix du produit adapté à la flore, stade des adventices le jour du traitement, dose de produit, conditions d’application (sol et climat). Une fois ce diagnostic posé, on pourra effectivement s’interroger sur les causes d’un échec. En cas de doute, des tests au laboratoire peuvent être réalisés pour obtenir une confirmation.

Vulpin et ray-grass

À ce jour, les résistances aux herbicides en France concernent 28 espèces et 5 modes d’action. Mais les cas les plus répandus, et de loin, concernent deux espèces de graminées et deux modes d’action. Le vulpin et le ray-grass sont rapidement devenus résistants aux herbicides du groupe A (inhibiteur ACCase) qui comprend tous les produits antigraminées à d’action foliaire. Puis ils sont également devenus résistants aux herbicides du groupe B (inhibiteur ALS) qui comprend principalement la famille des sulfonylurées, famille de produits efficaces sur dicotylédones, mais aussi sur graminées pour certaines d’entre eux. Depuis quelques années, on observe des cas d’adventices dicotylédones résistantes aux herbicides du groupe B, mais en nombre beaucoup plus restreint. Il s’agit principalement du coquelicot, mais également de quelques cas isolés de matricaire et stellaire, voire séneçon depuis cette année en Bretagne.

[caption id=”attachment_4515″ align=”aligncenter” width=”300″]Exemples de solutions alternatives aux sulfonylurées Exemples de solutions alternatives aux sulfonylurées efficaces sur séneçon et matricaire.[/caption]

Les facteurs de risque

Le fait que les herbicides de la famille des sulfonylurées se retrouvent aujourd’hui confrontés à de nombreuses espèces résistantes n’est pas le fruit du hasard. Ces matières actives ont de nombreux atouts, faible grammage, faible toxicité, large spectre… Elles rentrent dans la composition de nombreux produits antigraminées et/ou antidicotylédones et sont largement utilisées, sur un grand nombre de cultures. Mais leur mode d’action à risque (le gène de l’ALS peut muter facilement) est facilement contourné. La probabilité d’apparition de populations résistantes est donc forte avec cette famille chimique.

Concernant les espèces d’adventices, leur probabilité d’exposition au phénomène de résistance est liée à leur biologie. Une forte production grainière, un faible taux de décroissance annuel, un mode de fécondation allogame, une propagation des graines par le vent sont des caractéristiques qui augmentent le risque d’apparition de résistance.

À l’échelle de la parcelle, l’apparition d’adventices résistantes aux herbicides est la résultante d’une addition de facteurs de risque. L’utilisation répétée de produits avec le même mode d’action, avec des pratiques de désherbage ne permettant pas d’obtenir des efficacités maxima (traitement unique, stade d’application tardif) crée une situation très favorable aux résistances. Des pratiques agronomiques simplifiées, avec l’absence totale de labour et des rotations courtes, surtout en absence d’alternance de cultures d’hiver et de printemps, amplifient ce risque. Michel Moquet – Eric Masson Arvalis-Institut du végétal[nextpage title=”Des MAE pour limiter les désherbants”]

Afin de diminuer ses IFT, l’exploitation a contractualisé une MAE, sachant qu’une bonne partie du chemin était déjà parcourue.

Jean-Luc Bougeard est producteur de lait à Monterfil, au sud de Rennes. Pour lui, réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques coule de source. Les interventions se font relativement tôt pour lui permettre de diminuer ses doses.« Mes céréales sont semées en règle générale avant la fin octobre, car mes terrains se ressuient mal. Je préfère privilégier de bonnes conditions de semis. Je ne travaillais que très peu mes sols auparavant pour les semis de céréales, avec un passage de cultivateur, suivi du combiné, mais j’ai revu mon itinéraire technique.

[caption id=”attachment_4516″ align=”aligncenter” width=”300″]Jean-Luc Bougeard, avec l’appui de ses techniciens, choisit les itinéraires techniques les plus économes tout en gardant une efficacité acceptable Jean-Luc Bougeard, avec l’appui de ses techniciens, choisit les itinéraires techniques les plus économes tout en gardant une efficacité acceptable.[/caption]

Cette année, tous les champs ont été labourés pour limiter la pousse d’adventices et je n’ai pas opté pour une stratégie de désherbage en prélevée compte tenu des conditions d’hygrométrie. Le labour évite aussi les problèmes de mycotoxines après maïs. L’exploitation possède deux sites de production, et celui qui est éloigné du siège est séchant et peu adapté à la culture de maïs. La rotation se fait alors avec des cultures d’hiver, soit colza-blé-orge. La charrue me permet de limiter le salissement de ces parcelles et me simplifie grandement la tâche », explique l’éleveur. Trouver des solutions alternatives pour obtenir des réductions de dose de produit ne s’explique pas uniquement par un aspect financier. L’exploitation a souscrit à une Mesure Agro-environnementale (MAE) il y a 5 ans.

Les engagements de l’exploitant :

Le contrat est signé pour 5 ans, période pendant laquelle l’exploitant s’engage à :

  • Réduire progressivement les herbicides sur les parcelles engagées.
  • Réduire progressivement tous les produits phytosanitaires sur l’ensemble de l’exploitation.
  • Suivre une formation proposant des techniques alternatives au désherbage chimique.
  • Respecter l’Indice de fréquence des traitements (IFT) et établir un bilan annuel sur la stratégie des cultures, en contrepartie d’une aide à l’hectare

Baisser les IFT

La MAE souscrite concerne les parcelles en culture, hors herbe, et uniquement sur les herbicides. « Je n’utilise que très rarement des insecticides, les efforts sont plus flagrants au niveau désherbage. Pas de grand bouleversement donc dans nos pratiques, notre conduite étant déjà raisonnée. L’objectif d’un indice de fréquence de traitement de 0,96 a été fixé sur un IFT territorial de 1,6. Deux solutions s’offraient à moi pour obtenir ces résultats : soit en atteignant cette valeur en moyenne sur les 3 dernières années, ou soit en l’obtenant en 5 ans. J’ai choisi cette seconde solution, car mes IFT moyens étaient légèrement au-dessus de la valeur en orge. En blé, je suis largement en dessous », note Jean-Luc Bougeard. Le désherbage se faisait avec utilisation d’un faible grammage de produit l’année dernière, avec un postlevée précoce et un rattrapage au printemps. « J’applique 11 grammes d’Allié Express® au stade 2 à 3 feuilles du blé, puis j’interviens avec de l’Archipel® en modulant la dose à la mimars. Pour cette campagne, j’envisage de traiter mon orge comme mon blé en associant Défi® et Hauban® dès que les conditions le permettront. J’attends un bon ressuyage des parcelles avant d’intervenir, tout en surveillant le risque de gelées. »

Qualité de pulvérisation

Au niveau matériel, Jean-Luc Bougeard est équipé d’un pulvérisateur traîné en 24 mètres de 10 ans, en co-propriété. «Si je change de matériel, j’optimiserai encore la qualité d’épandage avec un outil équipé d’un guidage GPS et de coupure de tronçon ».

Au groupe Ceta 35 depuis 3 ans

L’EARL a rejoint le Ceta 35 en 2011, association de formation et d´accompagnement technique et stratégique des exploitations agricoles basé sur l’Ille-et-Vilaine et spécialisé par production : lait, porc et culture. « Les agriculteurs ont pris conscience que les pratiques du passé étaient révolues. Des efforts considérables ont été entrepris pour avoir une démarche raisonnée. Sans aboutir à une conduite en agriculture biologique, nous tendons vers un modèle de production plus propre.

Toutes les actions sont réfléchies maintenant. Je souhaiterais utiliser d’autres solutions alternatives que le chimique, mais elles sont encore peu fréquentes dans notre système de production », pense Isabelle Le Grall, associée de l’EARL. Son point de vue est partagé par une bonne partie des agriculteurs du secteur. Ainsi, 25 % des exploitations du bassin-versant du Meu ont contractualisé une MAE, principalement les contrats de réduction d’herbicides. À noter également que la commune de Monterfil est soumise à un arrêté préfectoral interdisant notamment l’utilisation d’isoproturon pour le désherbage des céréales. Fanch Paranthoën


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