confederation-paysanne-prefecture-vannes-soutient-syndicat - Illustration Le Syndicat s’inquiète de l’avenir des élevages laitiers

Le Syndicat s’inquiète de l’avenir des élevages laitiers

Les militants se sont réunis vendredi 17 octobre devant la préfecture de Vannes en soutient des membres du syndicat jugés à Amiens pour avoir démonté la salle de traite de la ferme des 1 000 vaches.

« Nous sommes inquiets des conséquences, pour les éleveurs laitiers, des politiques qui mènent droit dans le mur. Je pense particulièrement à la fin des quotas laitiers et à la course à l’agrandissement », lance Philippe Oliveux, responsable lait pour la Confédération paysanne 56 (CP 56). Les militants du syndicat s’étaient donné rendez-vous vendredi 17 octobre devant la préfecture de Vannes pour exprimer leur incompréhension concernant l’aboutissement du projet de la ferme des 1 000 vaches.

Nous préférons 20 fermes de 50 vaches plutôt qu’une de 1 000

« Nous dénonçons ce projet de ferme usine. Nous préférons 20 fermes de 50 vaches, qu’une seule exploitation de 1 000 vaches », explique Jean-François Guillemaud, porte-parole de la CP 56. Et de chiffrer : « La moyenne en Californie est de 1 000 vaches par ferme. Nous ne voulons pas de ce modèle qui réduirait à 2 500 exploitations laitières en France. C’est le nombre de fermes laitières dans le département du Morbihan. » Les membres du syndicat ne veulent pas que le lait devienne un sous-produit comme dans le projet de la ferme des 1 000 vaches. « Le but premier de ce projet est la méthanisation. L’entrepreneur Michel Raméry annonce qu’avec un prix du lait à 270 €/ 1 000 L son projet est rentable » déplore le porte parole de la Confédération paysanne. Il avoue aussi s’inquiéter de voir fleurir des projets à 200 ou 250 vaches en Bretagne. « Les cours sont annoncés à la baisse au premier trimestre 2015. Comment vont faire les éleveurs qui ont lourdement investi ? »

Des membres du syndicat vont être jugés le 28 octobre pour le démontage, au printemps dernier, de la salle de traite de la ferme des 1 000 vaches. Deux cars sont organisés au départ de la Bretagne pour se rendre au procès à Amiens. « Pendant qu’ils feront le procès de nos confrères, nous on fera celui de l’agriculture industrielle », confie Dominique Raulo.

Ils rejoignent Amiens à vélo pour le procès des membres du syndicat

De son côté Maurice Onno, paysan à la retraite annonce son départ à vélo le lendemain, samedi 18 octobre, accompagné de neuf autres membres du syndicat. Ils vont aller jusqu’à Amiens pour assister eux aussi au procès. « Nous allons parcourir 60 km par jour et échanger avec les gens sur ces projets qui desservent l’agriculture paysanne. » Nicolas Goualan


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