beurre-produit-agroalimentaire-embargo-russe - Illustration Embargo russe, endiguer l’onde de choc

Embargo russe, endiguer l’onde de choc

Pour limiter l’impact de l’embargo imposé par la Russie sur les produits agroalimentaires de l’UE, des mesures d’urgence sont proposées et seront à l’ordre du jour du Conseil extraordinaire des ministres de l’Agriculture aujourd’hui.

Moscou ayant décrété des restrictions d’une durée d’un an sur le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les fruits et légumes en provenance entre autre de l’UE, en réponse aux sanctions internationales visant Moscou pour ses atteintes à la souveraineté de l’Ukraine, Bruxelles a proposé des mesures d’urgence pour limiter les conséquences de ces restrictions.

Mesures d’urgence pour les produits laitiers…

Deux actions vont être mises en place dans le secteur laitier : une aide au stockage privé de 3 à 7 mois pour le beurre, la poudre de lait écrémé et pour certains fromages, ainsi que le prolongement de la période d’intervention publique pour le beurre et la poudre de lait écrémé jusqu’à la fin de l’année, ces mesures coûtant entre 10 et 20 millions €.

… et les fruits et légumes

Les mesures exceptionnelles de soutien en faveur des producteurs de l’UE de fruits et légumes périssables devraient s’appliquer jusqu’à la fin du mois de novembre, pour un budget de 125 millions d’euros. Ces mesures portent sur des opérations de retrait du marché  et l’indemnisation de non-récolte. Enfin, des financements supplémentaires seront accordés pour la promotion.

Et maintenant le porc ?

La Commission européenne doit présenter également une analyse à court et moyen terme des conséquences de l’arrêt des exportations vers la Russie et des options politiques à la disposition de la Commission et des États membres. « Jusqu’à présent, le secteur porcin a fait preuve de résilience en trouvant de nouveaux débouchés. Mais la situation est suivie de près et s’il le faut la Commission prendra les mesures nécessaires pour éviter une déstabilisation du marché (par exemple stockage privé ou actions de promotion) », révèle une source communautaire.

La saisine de l’OMC, opération délicate

À plus long terme, les services de la Commission européenne étudient la possibilité de contester à l’OMC cet embargo russe. Ce sujet sera fortement débattu par les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit à Bruxelles ce vendredi 5 septembre lors d’un Conseil extraordinaire.


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