Fruits : L’avènement des « variétés club »

Des pommes pink lady - Illustration Fruits : L’avènement des « variétés club »
Pink Lady est la matrice du modèle club, avec 170 000 tonnes produites en 2024, soit près de 12 % de la récolte nationale de pommes.

Contestées à leurs débuts, les variétés « club » ont pourtant fini par convaincre et reconfigurer les vergers français. Nées dans les années 1990, elles ont alors imposé un cadre inédit, s’appuyant sur la protection variétale et l’octroi de licences d’exploitation à un nombre limité de producteurs. Chaque variété est cultivée sous contrat, selon des standards précis de calibre, de couleur et de goût, et soutenue par un marketing mutualisé. Pink Lady en a dessiné l’architecture, avec 170 000 tonnes produites en 2024. D’autres fruits empruntent cette trajectoire, avec l’espoir de rencontrer le même succès : la poire, encore émergente, et le kiwi, avec le géant néo-zélandais Zespri, qui en a déjà fait un modèle abouti. Derrière cette réussite, une mécanique économique bien rodée, combinant versement de redevances, budget de communication dédié et rémunération attractive pour les producteurs agréés. Mais la promesse de qualité a aussi un prix. Jusqu’à 30 % des fruits peuvent être écartés pour garantir l’offre premium aux consommateurs. Sur le terrain, certains programmes peinent à trouver leur public, et des variétés ont disparu aussi vite qu’elles sont apparues. Le succès porte en lui sa fragilité, avec la multiplication des programmes qui menace de banaliser ce qui en fait leur singularité…À ce jour, environ une quinzaine de marques sont recensées dans ce secteur, selon le Ceresco. Après la Nouvelle-Zélande, la France est le deuxième pays au monde comptant le plus de démarches club, avec 17,6 % de parts de marché (tous fruits confondus).Agrapresse…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article