Partager son savoir-faire en culture de pommes de terre

Marie-Laure et Frédéric ont « grandi dans la patate ». Dans les hangars et en vidéo, les 13 et 14 septembre, ils présenteront leur production de plants à Ploeuc-l’Hermitage.

Trois hommes et une femme sous un hangar de réception et de tri de pommes de terre.s - Illustration Partager son savoir-faire en culture de pommes de terre
Marie-Laure Denis et Frédéric Écobichon 
(à droite) et leurs salariés Louis et Sébastien. | © Paysan Breton - T. Dagorn

Samedi 13 et dimanche 14 septembre, le Gaec Ferme de Millet ouvrira ses portes au public pour la Pomme de Terre en Fête (voir ci-contre) à Ploeuc-l’Hermitage (22). Sur 130 ha de SAU, cette exploitation mixte associe production laitière (85 vaches au total, traite robotisée, 910 000 L de lait livrés), 900 places de porc à l’engraissement et bien sûr de la culture de pomme de terre sur 24 ha. « En quatre générations, la production de plants a pris de l’ampleur », sourit Marie-Laure Denis. « Mon arrière-grand-père en cultivait 50 ares au début des années 50 ».

Un couple de producteurs de pommes de terre et leurs trois filles autour d'une machine à récolter.
Marie-Laure et Frédéric Écobichon et leurs filles Léna, Maëlyne et Cerise.

Miser sur le lait et la pomme de terre

En reprenant la structure de son père avec son conjoint Frédéric Écobichon, en 2015, le projet était clair. « Il fallait faire des choix face à la charge de travail. Nous voulions développer le lait et la pomme de terre. Assez complémentaires dans l’assolement, ces activités gourmandes en main-d’œuvre nous permettent d’embaucher deux salariés à temps plein. » En porc, le parc bâtiment étant vieillissant, le naissage avait été abandonné dès 2010. Des porcheries ont été réaménagées en stockage de palox de pommes de terre. Déjà isolé, un bâtiment gestantes a été transformé en frigo suite à l’installation d’un groupe froid.

Début 2016, la traite a été robotisée (67 vaches à la traite sur une stalle). Cette intensification de la conduite a permis de livrer 300 000 L de lait en plus et d’optimiser l’organisation du travail. « Le matin, tout le monde passe sur la partie élevage. Cela permet d’être polyvalents et surtout d’être tous disponibles en même temps pour passer sur la partie pomme de terre ensuite », détaille Frédéric. Et, en fin de journée, Marie-Laure peut gérer le troupeau seule durant la saison de pommes de terre.

Automnes chargés

Pour autant, certaines périodes sont chargées comme le printemps où s’enchaînent préparation des plants et des terres, plantation puis épuration (« la tâche la plus pénible, manuellement et à l’œil ») et semis de maïs (40 ha). Après l’arrachage du 15 août au 15 septembre, un autre pic démarre : ensilage, triage et départs des pommes de terre jusqu’à mi-décembre, semis des céréales (45 ha)… « Les pommes de terre sont expédiées par container de 27,5 t. En amont, nous conditionnons en sacs de 25 kg ou 50 kg pour l’Afrique par exemple ou en big bag d’1,25 t pour l’Europe… »

Toma Dagorn

Vente à la ferme

Travaillant avec trois collecteurs (Germicopa, Van Rijn et Solaouest), le Gaec cultive quatre variétés (Universa, Noah, Harry et Daisy) et sort 900 t de pommes de terre par an. « En 2022, le passage de la butte au billon a permis de passer de 60 000 à 85 000 plants/ha pour gagner 15 à 20 % de rendement et en qualité. » Les calibres trop gros pour être commercialisés en semences sont vendus à la consommation (autour de 100 t par an) dont une partie en vente à la ferme.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article