Suite à de récents accidents graves, Philippe Blouet, de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) du Finistère, attire l’attention des exploitants et employeurs du secteur agricole sur la dangerosité des arbres de transmission à cardans.Un danger connu mais trop banalisé« Ces équipements, largement utilisés, présentent un risque élevé de happement. La vitesse de rotation et la puissance en jeu pouvant entraîner un accident aux conséquences dramatiques : blessures graves, amputations, voire décès. Or sur le terrain, il est constaté des dispositifs de protection incomplets, détériorés ou parfois absents. » Pour le responsable d’unité à l’Inspection du travail, ce danger est bien connu des professionnels « mais souvent banalisé ». Il rappelle que les agriculteurs doivent s’assurer que « l’ensemble des arbres de transmission » sont munis de dispositifs de protection en bon état de fonctionnement et de conformité. « Ils sont à vérifier tous les 12 mois selon la réglementation en vigueur. » Un protecteur d’arbre coûte entre 100 et 300 €, précise Philippe Blouet. Les machines anciennes, même peu utilisées, ne doivent pas y échapper : « Ces équipements n’ont pas systématiquement fait l’objet d’une mise en conformité avec les normes de sécurité postérieures à leur mise en service. » Leur apparente fiabilité et leur usage occasionnel ne justifient pas l’absence de système de protection.Le contrôleur rappelle : « Il ne faut jamais intervenir à proximité d’un arbre en rotation. Avant de s’approcher, la prise de force doit être systématiquement coupée. » Il insiste sur l’importance « de former et sensibiliser tous les travailleurs dont les salariés » sur les risques de happement et de mettre en place un programme régulier de maintenance.Toma Dagorn…

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