« La période Covid et le norovirus ont eu un gros impact économique car le consommateur a peur ». Pour autant, l’ostréicultrice ne baisse pas les bras : « Nous avons testé la vente sur le marché, très chronophage, puis la vente directe d’huîtres sur le chantier mais nous avons cessé en raison de la multiplication des lieux de dégustation, sur le littoral. Pour être compétitifs, il aurait fallu investir mais c’est financièrement très compliqué. Les banques sont méfiantes. Nous avons donc développé les évènements d’été, mariages, accueil de groupes… ». Reprise d’un chantier voisin pour le logementSa plus grande difficulté a été de trouver un logement. « Nous étions logés (location) à une demi-heure du chantier mais nous avons eu de la chance de pouvoir reprendre une ferme conchylicole, avec un logement de fonction, près du chantier. Cela a pris une année ». Une opportunité qui impose un développement professionnel, pas vraiment envisagé auparavant.S’impliquer dans la politique localeL’ostréicultrice déplore le manque de lien avec les élus locaux. « Nous avons un rôle économique, patrimonial et écologique. La qualité de l’eau n’est pas vraiment prise en considération ; nous sommes pourtant des sentinelles de la mer ». Des solutions novatrices émergent pour purifier l’eau des bassins mais sont encore onéreuses. Elle souhaiterait s’impliquer dans la politique locale, mais « nous avons des contraintes fortes : horaires, marées, saison… ». Les 30 à 40 tonnes d’huîtres produites sur ses 3,5 hectares occupent largement l’ostréicultrice et ses deux associés.Bernard Laurent…

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