La station expérimentale de Kerguéhennec à Bignan (56) connait « une pression croissante des maladies telluriques sur nos cultures. Un colza a dû être détruit à cause de présence d’hernie des crucifères, nous avons semé un maïs à la place. Nous observons aussi des problèmes d’aphanomyces sur pois », introduit Philippe Lannuzel, conseiller en agroxnomie pour la Chambre d’agriculture. Ces maladies telluriques qui, par définition, ont un agent responsable qui vit dans le sol, ont fait l’objet d’une intervention lors de la Matinale Cultures, moment technique qui s’est tenu mi-juin. Les pertes de rendement peuvent être totales Les nodosités perdent leur fonction Jean-Philippe Rivière travaille depuis 20 ans sur l’aphanomyces des pois, qu’ils soient protéagineux ou fourragers. Le technicien de recherche à l’Inrae explique les symptômes, qui se manifestent par « des nécroses racinaires qui évoluent en pourritures molles. On constate une perte de fonction des nodosités, une réduction de la croissance de la plante, les pertes de rendement peuvent être totales ». Les oospores sont capables de rester très longtemps dans un sol, « puis elles se multiplient quand on sème un pois. Partout où il y a du pois, il y a de l’aphanomyces. Il faut vivre avec : il n’existe pas de solutions chimiques ou biologiques ». Pour autant et pour éviter de multiplier l’agent pathogène, attendre 6 ans avant de réintroduire le pois est un des leviers. Aussi, « les légumineuses d’hiver sont beaucoup moins touchées ». Choix des espèces et des variétés Dans le classement des espèces très résistantes à cette maladie, citons la féverole, le soja, le sainfoin. À l’opposé, les pois, lentilles, luzernes et gesses sont très sensibles. Le pois chiche, le fenugrec, le lotier ou le lupin sont de leur côté classés non-hôtes. La génétique peut également apporter son lot de solutions,…

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