Le robot s’invite dans la chèvrerie

Pour gagner du temps sur l’alimentation de ses 600 chèvres, Nicolas Denoual a investi dans un robot d’alimentation automatique Jeantil. Mis en service fin 2024, l’équipement assure la distribution des rations et le paillage.

Nicolas Denoual dans sa chèvrerie - Illustration Le robot s’invite dans la chèvrerie
Nicolas Denoual réinvestit le temps économisé dans la vie de famille ou dans les travaux des champs. | © Paysan Breton

« Je suis seul sur mon exploitation avec un salarié à plein temps », déclare Nicolas Denoual, éleveur à Trémeheuc (35). « Les deux tâches les plus chronophages au quotidien sont la traite et l’alimentation. Elles me prennent environ quatre heures matin et soir. » La salle de traite de 2 x 24 postes étant déjà bien optimisée, l’agriculteur a alors cherché à gagner du temps sur l’alimentation de son troupeau de 600 chèvres. Pendant plusieurs années, la ration était distribuée avec un bol mélangeur de 4 m3 et une dérouleuse pour l’enrubannage. En 2023, Nicolas Denoual investit dans un bol de 10 m3 pour ne faire plus qu’un passage. « Mais cela demandait toujours beaucoup de temps », se souvient-il. En parallèle, les chevrettes étaient alimentées trois fois par jour à la main.

Six mois de recul

« Au début, je pensais acheter une pailleuse automatique, un repousse-fourrage et un Dac pour les chevrettes », raconte l’éleveur. « J’ai finalement découvert le robot d’alimentation de chez Jeantil, qui correspondait bien à mes besoins. » L’installation de l’automate a nécessité la construction d’un bâtiment pour abriter la cuisine, l’installation de portes automatiques et le coulage de 200 m3 de béton. Le projet complet a coûté environ 385 000 euros, dont 300 000 pour le robot seul. « Grâce à Agri Invest, j’ai obtenu 42 000 euros de subventions », précise-t-il. Mis en service en décembre 2024 par Sodimel, le robot dessert aujourd’hui les deux bâtiments des chèvres ainsi que celui des chevrettes.

Moins de poussière

Le Jeantil Automatic Feeding travaille sans relâche, sept à huit heures par jour. Il réalise trois distributions d’aliment et deux paillages quotidiens. « Je gagne entre deux et trois heures chaque jour », estime Nicolas Denoual. « Et j’ai aussi constaté une baisse de la poussière dans les bâtiments. L’ambiance est plus saine, et les problèmes respiratoires ont diminué. Autre avantage : je n’ai plus à démarrer trois tracteurs chaque matin. » Les différents ingrédients de la ration sont pesés et mélangés grâce à la mélangeuse en poste fixe. Cette dernière permet ainsi au robot de ne pas attendre entre deux distributions ou paillages.

Alexis Jamet

Distribution fractionnée

La ration des chèvres est composée de maïs ensilage, d’enrubannage, de luzerne, de correcteur azoté et de VL. Les chevrettes, elles, reçoivent une ration sèche à base de foin, de luzerne et d’orge. « Je n’ai pas augmenté le nombre de rations différentes mais la distribution fractionnée trois fois par jour permet aux animaux d’avoir de l’aliment frais toute la journée. À ce jour, je n’ai pas encore observé de hausse au niveau de la production. Je ferai le point au bout d’une année complète. »


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