Il y avait encore des points à améliorer au niveau de la ration des vaches taries pour assurer de bons démarrages en lactation, l’objectif de l’élevage étant d’optimiser la production par vache tout en maîtrisant la MCA.
La gestion du tarissement fait partie des 10 points-clés identifiés pour exploiter le potentiel des animaux
Pour optimiser le potentiel de chaque vache, il faut commencer par assurer un bon démarrage en lactation en limitant les pertes d’état après-vêlage. Samuel Pansart, expert en traite robotisé Eureden, a alors proposé à Damien de distribuer une ration pour les vaches taries avec une conduite en 2 lots. Durant le premier mois de tarissement la ration est constituée de 6,5 kg de MS de maïs, 4,5 kg de paille broyée au champ (+/- 4 cm), 1,5 kg de correcteur azoté, 150 g de minéral taries. Depuis quelques mois la ration préparation vêlage a évolué, on retrouve dans cette nouvelle ration 7 kg de MS de maïs, 3,3 kg de Périxo Prépa, 5 kg de paille broyée sur l’exploitation (1,9 à 2,5 cm max) et 3,5 L d’eau.
Un gain de 5 kg au pic pour les multipares
Avant de changer la ration, les résultats étaient corrects mais les démarrages en lactation étaient un peu justes. Ils sont passés de 44 kg au pic pour les multipares à 50 kg et de 32 kg pour les primipares à 36 kg. Jusque-là , l’ingestion de la paille était insuffisante, il y avait toujours des refus de brins longs.
Maintenant, les 5 kg de pailles fines sont vraiment consommés. Les vaches sont en état au vêlage, il n’y a plus de perte de poids. « Le bénéfice c’est que maintenant après le vêlage les vaches sont en capacité d’ingérer rapidement la ration de vaches laitières », commente l’éleveur.
La paille distribuée pour l’alimentation est produite sur l’exploitation et l’éleveur fait bien attention de la cultiver sans lisier pour éviter les problèmes de Baca avec une paille trop riche en potasse et réduire ainsi les risques de fièvres de lait.
1er IAF Ã 50 jours
La meilleure ingestion de la ration aide à produire plus de lait et a également un impact direct sur la santé des vaches, il n’y a plus de perte de poids.
« C’est vraiment bénéfique sur l’ingestion après vêlage et aussi la reproduction. La reprise des chaleurs est très bien et je peux inséminer plus tôt et ça prend très bien », souligne Damien Huguet.
La première IA fécondante se fait à 50 jours contre 65 en moyenne avant la distribution d’une ration prépa-vêlage.
Le confort des vaches taries
Pour assurer un bon tarissement, le soin est apporté aux vaches taries avec une aire paillée propre avec plus de 10 m² par vache. Il est important d’avoir aussi plus de 2 abreuvoirs par case. « Le bémol avec ce niveau de production, c’est qu’il faut accepter de tarir des vaches qui produisent 30 kg », commente l’agriculteur. Il applique alors un bouchon sur chaque vache et une dose d’antibiotique, en individuel, selon la santé (leucocytes, mammites) de la vache et il n’a pas de problème à signaler.
Perfectionnement par étape
La gestion du tarissement fait partie des 10 points clés identifiés par Eureden pour exploiter le potentiel des animaux. « Je travaille par étapes et j’ai toujours envie d’améliorer les performances du troupeaux et d’optimiser le travail. Lorsque j’ai vu au dernier Club Nutrition la différence entre ration de tarissement contenant de la paille broyée finement et une autre contenant de la paille non hachée, j’ai eu un déclic », témoigne Damien Huguet.
Maintenant que cette étape est vraiment maîtrisée, l’éleveur va affiner le travail sur la ration des vaches laitières en essayant de densifier la ration et d’équilibrer les apports d’énergies et de protéines à l’auge avec le Programme Performance Eureden.
Marine Rozec / Eureden
