Faire travailler ses adolescents en été 

L'été, période de forte activité pour les exploitations agricoles, est l'occasion idéale d'impliquer les adolescents. Cette collaboration familiale présente de nombreux avantages pour les jeunes, leurs parents et l’exploitation.

Deux adolescentes travaillant dans une serre - Illustration Faire travailler ses adolescents en été 
Les adolescents ne doivent travailler ni la nuit, ni les dimanches ou les jours fériés et doivent bénéficier de deux jours de repos consécutifs.

L’été, avec son rythme soutenu, est le moment parfait pour faire participer les adolescents aux tâches de l’exploitation. Leur aide allège le travail des parents agriculteurs et assure la continuité des activités. En France, les jeunes de moins de 18 ans peuvent travailler, sous réserve d’une visite médicale d’embauche préalable à l’arrivée dans l’entreprise. Dès 14 ans, ils peuvent être embauchés pendant une période maximum équivalente à la moitié des vacances scolaires.

Une aide précieuse en période de forte activité

Les normes de sécurité doivent être respectées, il est interdit d’affecter les salariés mineurs à des tâches dangereuses (utilisation d’outils ou machines à risques, travail en hauteur, etc…). Les horaires doivent être limités : les adolescents ne doivent travailler ni la nuit, ni le dimanche ou les jours fériés et doivent bénéficier de deux jours de repos consécutifs. Cette expérience est gagnant-gagnant : elle permet aux jeunes d’acquérir des compétences pratiques et d’apporter de l’aide aux parents.

Choisir le bon statut pour les jeunes travailleurs

Deux statuts sont possibles pour les jeunes travailleurs : l’aide familial et le salarié saisonnier.

Chaque trimestre de travail valide des points retraite, avec un revenu minimum requis pour valider un trimestre égal au Smic horaire multiplié par 150 heures (soit 1 782 €). Depuis 2011, les aides familiaux bénéficient aussi de la retraite complémentaire obligatoire (RCO), financée par une cotisation forfaitaire du chef d’exploitation.

Des dispositifs pour diminuer le coût de l’embauche

Embaucher un salarié, même pour remplacer un membre de la famille, peut ouvrir droit à un crédit d’impôt pour congés. Ce crédit peut couvrir 60 % des dépenses éligibles, soit jusqu’à 1 751 € pour 17 jours. De plus, un abattement de 10 à 20 % du Smic peut être éventuellement pratiqué selon l’âge et les dispositions conventionnelles. Enfin, les salaires versés peuvent réduire le bénéfice imposable, allégeant ainsi la fiscalité de l’exploitation.

Alison Réty / Orcom

Un levier pour l’attractivité des métiers agricoles

En 2020, 61 % des exploitations dirigées par des agriculteurs installés après 2010 ont été reprises par un membre de la famille (source : Insee).L’implication des jeunes dans l’exploitation dès leur plus jeune âge peut permettre de les encourager à envisager une carrière agricole. Face au défi du renouvellement générationnel de la profession, il semble essentiel de continuer de transmettre les savoir-faire et la passion du métier.


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