Des analyses statistiques des données validées en rendements traités et non traités des essais CTPS sur la période 1998 à 2022 ont permis d’isoler l’effet du progrès génétique, lié à la productivité des variétés, de l’effet année, environnement… Résultat, le triticale a le plus fort coefficient de progrès génétique à la fois en rendement traité et non traité par rapport aux orges, blé tendre et blé dur et avoine : 1,1 q/ha/an sur le rendement non traité (absence de protection fongique) et 0,76 q/ha/an sur le rendement traité (protection fongique pratique agriculteur).

+1,1 q/ha/an de progrès génétique en non traité

Bien souvent, en raison de sa réputation d’espèce « rustique », le triticale est mis dans les terres les plus difficiles avec des potentiels de rendements inférieurs. Néanmoins, entre 2016 et 2021, les essais variétaux d’Arvalis en orges, blé tendre et triticale à Bignan (56) ont été conduits sur la même parcelle avec un potentiel pédoclimatique similaire. En tendance,le triticale possède un rendement traité et non traité supérieur au blé tendre et bien plus important que l’orge.

L’espèce a dû faire face à des contournements importants de l’oïdium et la rouille jaune dans les années 2000 et 2010. Les efforts soutenus en termes de sélection ont permis de retrouver des variétés ayant un comportement correct vis-à-vis de ces maladies pour le moment. Un essai Arvalis testant des variétés de triticale des années 1980 à 2020 sera présenté à l’occasion de la journée La Touche agronomique du 5 juin au lycée la Touche. Des différences de comportements face à la rouille jaune, l’oïdium et la rhynchosporiose sont déjà bien visibles sur l’essai.

Benjamin Collin et Alexane Perret / Arvalis

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