La capacité d’autofinancement (CAF) est un indicateur clé pour tout exploitant agricole. Elle permet d’évaluer les ressources internes générées par l’activité, essentielles pour financer les investissements, rembourser les dettes et sécuriser le développement de l’exploitation.
Analyser sa capacité d’autofinancement
Le calcul de la CAF repose sur deux méthodes. À partir du résultat net, il faut soustraire les produits calculés aux charges, puis ajuster les produits et valeurs des actifs cédés. Les produits calculés (reprises de provisions, amortissements…) ne traduisent pas d’entrée de trésorerie, tandis que les charges calculées (dotations aux amortissements, provisions…) n’entraînent pas de sortie de trésorerie.
Sécuriser le développement de l’exploitation
À partir de l’excédent brut d’exploitation (EBE), il faut soustraire les charges décaissées aux produits encaissables. Les produits encaissés incluent notamment les revenus financiers et les revenus exceptionnels, tandis que les charges décaissées regroupent les intérêts bancaires, pénalités et autres frais financiers.
La bonne analyse de la CAF est essentielle. Par exemple, une CAF négative révèle un manque de revenus pour couvrir les besoins de l’exploitation. Un recours à des financements extérieurs peut être nécessaire. À l’inverse, une CAF positive signifie que l’exploitation génère suffisamment de bénéfices pour investir, rembourser les emprunts et éventuellement verser des dividendes.
Autres ratios
En outre, les ratios associés à la CAF offrent une vision plus fine de la santé financière : le ratio de capacité de dettes/CAF évalue la solvabilité de l’exploitation. Le ratio CAF/chiffre d’affaires indique quant à lui la part des ressources disponibles pour assurer le financement.
Pour affiner l’analyse, il est crucial de tenir compte de la structure spécifique de l’exploitation, de ses échéances d’emprunts ainsi que de distinguer les besoins courants des dépenses exceptionnelles.
Pierre Lucas / Cogedis
Pourquoi surveiller sa CAF ?
L’analyse de la CAF permet de mieux piloter son exploitation et d’assurer sa pérennité. Une bonne gestion de cet indicateur aide à anticiper les investissements, éviter les tensions de trésorerie et renforcer la solidité financière. Il est conseillé de suivre son évolution régulièrement et d’adapter les choix stratégiques en fonction des résultats obtenus.