Le trèfle, un désherbant efficace

Les légumineuses associées au colza permettent de couvrir le sol à la levée et après la moisson, de contribuer à la lutte contre l’érosion et d’apporter de l’azote à la culture suivante.

19682.hr - Illustration Le trèfle, un désherbant efficace
Herve Dreuslin, à Saint-Malon-sur-Mel (35) sème son colza en association avec du trèfle depuis deux ans. | © 19682.hr

Hervé Dreuslin, exploitant 128 ha à Saint-Malon-sur-Mel (35), participe à un groupe Dephy depuis 2011 : « Dès le départ, mon objectif était de limiter l’usage des phytosanitaires. » Si les premières applications ont concerné le maïs (maîtrise du binage), les céréales sont dorénavant semées à partir d’un mélange ‘maison’ de 4 variétés, récoltées, triées et semées l’année suivante sur l’exploitation. Et le colza n’est pas en reste. « Depuis deux ans, après céréales, je sème du trèfle (trèfle blanc nain et trèfle d’Alexandrie) avec les graines de colza », explique-t-il. Certains du groupe ont aussi fait des essais en y ajoutant du sarrasin. « Le début est impressionnant, le trèfle prend le dessus au démarrage. Les voisins viennent me dire ‘Tu n’interviens pas ?’ Et non, pas besoin, il va régresser et disparaître après les premières gelées ! » Pas de désherbant sur la culture de colza depuis 2 ans Un travail du sol superficiel Le déchaumage se fait par 1 à 2 passages superficiels de vibroculteur (10 cm de profondeur maximum). Un apport de boues de laiterie assure la fumure, avant le passage d’un cultivateur. « Autour du 20 août », le semis est assuré avec un semoir en combiné, à partir d’un mélange de 2 variétés (dont Es Alicia pour attirer les méligèthes et préserver la variété d’intérêt), aux doses suivantes : 25 grains/m2 de colza et 10 kg de trèfle par hectare. « Je prépare mon mélange hectare par hectare et sème le mélange. Mais l’idéal serait d’avoir un semoir double-ligne de semis. »  « Que des atouts » Après la moisson, le trèfle revient. Il est aussi possible de l’enrubanner, après avoir broyé la paille de colza.« C’est la seule intervention qui représente une contrainte ». Cet automne, avec la couverture du sol, la terre était bien reessuyée pour les semis de céréales, et l’érosion limitée. Et les parcelles se maintiennent propres depuis 2 ans, sans aucune…

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