Fin 2020, les MSA bretonnes ont été interpellées quant au risque chimique lors des semis de maïs dans un contexte d’augmentation de l’usage de microgranulés, notamment contre les taupins, et de produits anti-corvidés comme le Korit 420 FS proposés en enrobage. La MSA des Côtes Normandes et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avaient déjà mené le projet Pestexpo Semis sur l’évaluation des risques professionnels et mesures d’exposition aux pesticides au semis de maïs et de céréales à paille. « L’étude a montré que l’exposition peut être double. Par voie respiratoire en lien avec les résidus et poussières lors des manipulations des sacs mais aussi lors des réglages ou vidanges des trémies. Et davantage encore par voie cutanée : les produits traversent les tenues et entrent en contact avec la peau notamment au niveau des cuisses et du tronc au moment de gestes professionnels où le sac vide est plaqué contre soi pour le rouler », rapportent Gildas Griveau et Marie Rannou du service Santé et sécurité au travail à la MSA d’Armorique. Une exposition cutanée à travers la tenue  Ziram, toxique à court et long terme Cependant le Korit 420 FS à base de ziram n’avait pas été évalué en Normandie où la pression des choucas est moindre. « Or ce produit présente une toxicité aiguë et chronique importante. Il a des effets à court terme puisqu’il est classé comme mortel par inhalation et irritant pour les voies respiratoires. Il entraîne aussi des effets à plus long terme puisqu’il provoque des réactions allergisantes et est susceptible de nuire gravement à certains organes. » Un laboratoire a dû mettre au point pour la MSA d’Armorique une analyse qui n’existait pas afin de mesurer l’exposition au ziram. Grâce à des patchs placés sur et sous la combinaison des opérateurs et un…

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