Le photovoltaïque, un déploiement progressif

La filière photovoltaïque a connu un développement significatif, en particulier dans le secteur agricole, grâce aux vastes surfaces bâties disponibles.

18809.hr - Illustration Le photovoltaïque, un déploiement progressif
Richard Villalon - stock.adobe.com

Dès 2005, les premières toitures agricoles du Grand Ouest de la France ont commencé à se couvrir de panneaux photovoltaïques. Le principe de fonctionnement est assez simple : les panneaux photovoltaïques captent la lumière et génèrent un courant continu. C’est ensuite l’onduleur qui transforme ce courant continu en courant alternatif, compatible soit avec la consommation directe du producteur, soit avec un renvoi sur le réseau pour revente. La puissance nominale d’un panneau est exprimée en kilowatt crête (kWc). Pour produire 1 kWc, il faut une surface de 4 à 5 m² de panneaux photovoltaïques. Et 1 kWc (toiture) produit entre 1000 et 1200 kWh selon la localisation, l’orientation et l’inclinaison du panneau. Un tracker peut produire un peu plus.

Le démarrage de la filière a été progressif

Les investissements nécessaires sont importants et les durées de fonctionnement annoncées sur 20 ans avec des rentabilités plutôt en fin de période ont suscité des interrogations. Cependant, la volonté politique de lancer la filière, la curiosité et le sens de l’opportunité ont permis la réalisation des premiers projets. C’est pourquoi, la filière photovoltaïque a connu une évolution significative au fil des années, en dépit des incertitudes initiales liées aux arrêtés tarifaires trimestriels et aux conditions d’achat fluctuantes

Malgré ces défis, la filière a su faire preuve de maturité et de résilience. Avec l’évolution du prix des panneaux solaires, de leur puissance et du tarif de rachat, les projets de revente totale ont vu leurs ordres de grandeur changer. Cependant, le temps de retour sur investissement (TRI) s’est amélioré, rendant ces projets plus attractifs. Les retours d’expérience sur les rendements sont également positifs. Même si le soleil peut parfois se montrer timide, une bonne ventilation permet d’éviter les surchauffes et les pertes de rendement.

Autoconsommation possible depuis 2017

De plus, la filière a bénéficié de l’émergence de nouvelles solutions technologiques, comme les trackers et les ombrières. Depuis son autorisation en 2017, l’autoconsommation a renforcé sa position sur le marché. Pour les centrales existantes, des possibilités d’augmentation de puissance (ou “repowering”) sont envisageables, à condition de respecter les termes du contrat de rachat pour optimiser sans mettre en danger le projet. Pour la construction de nouvelles centrales, plusieurs objectifs peuvent être envisagés : la vente, l’autoconsommation ou une combinaison des deux. Le choix de la technologie dépendra alors des spécificités du site.

Au début, il fallait croire en l’avenir du photovoltaïque et oser investir. Aujourd’hui, cette technologie a affirmé sa place sur le marché. Il ne vous reste plus qu’à prendre la vôtre.

L’auto-consommation a renforcé sa position sur le marché

Morgane Carn / Cerfrance Brocéliande


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