Edito - Illustration Solidarité

Solidarité

Jeudi dernier, dans l’Ouest et le Nord-Bretagne, c’était le chaos sur de nombreuses voies de circulation. À de nombreux endroits, et particulièrement sur les routes de campagne, impossible de passer. Arbres tombés et grosses branches souvent entremêlées de fils téléphoniques barraient le chemin. Désolant spectacle d’un lendemain de nuit de tempête. Mais, comme à chaque fois, l’émotion passée, il a fallu se retrousser les manches pour faire place nette. Sans surprise, les agriculteurs étaient au rendez-vous, comme ce fut le cas en 2022 lors des incendies des Monts d’Arrée où de nombreuses tonnes à lisier avaient afflué pour venir en aide aux pompiers. Cette fois encore, sans être priés, les agriculteurs bretons ont sorti spontanément les tracteurs, télescopiques et tronçonneuses pour faire le « taf » comme on dit. La solidarité agricole a joué à plein. Sans cette main forte, de nombreuses routes auraient été impraticables pendant plusieurs jours.

Sans surprise, les agriculteurs étaient au rendez-vous

À l’heure où l’agriculture est vilipendée parce que « ça pue et ça pollue » selon certains, les citoyens seront-ils reconnaissants pour ces bonnes grâces agricoles envers la collectivité ? La question ne se pose pas chez une large frange d’habitants ruraux qui font corps avec l’agriculture. D’une minorité bruyante et râleuse, il ne faut par contre rien en attendre. Souvent, ce sont les mêmes qui se sont déjà manifestés dans les mairies pour une malheureuse branche qui a rompu la fibre. « Oh ciel ! je n’ai plus Internet », semble leur unique et égoïste préoccupation. Quant à la reconnaissance des urbains, il ne faut pas trop y compter non plus car cet élan de solidarité agricole n’a été que faiblement relayé par les médias nationaux. Les agriculteurs, eux, ont le sens du devoir accompli et de la valeur de l’entraide. Humblement. Et c’est ce qui compte.


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