17673.hr - Illustration « L’État doit honorer ses engagements »
Les agriculteurs signant des MAEC fournissent des services environnementaux.

« L’État doit honorer ses engagements »

L’ensemble des organisations agricoles saluent le fort engagement des agriculteurs bretons dans les MAEC et s’unissent pour demander à l’État des financements à la hauteur.

Lors de la Commission régionale agro-environnementale et climatique (Craec) du 5 octobre, Michel Stoumboff, directeur de la Draaf Bretagne, a confirmé le fort engagement dans les MAEC. « Dès le mois de mai, près de 3 000 exploitations se sont engagées et mettent déjà en œuvre leur part du contrat », soulèvent les organisations agricoles bretonnes, saluant cette « excellente nouvelle au moment même où le gouvernement annonce sa planification écologique. »

Mais elles dénoncent en parallèle le budget insuffisant prévu par l’État pour le paiement de ces MAEC. « Nous rejetons catégoriquement toute proposition visant à diminuer les paiements prévus lors de l’engagement initial ou à exclure des demandeurs. » D’une seule voix, les représentants demandent à l’État « d’honorer ses engagements et de financer la transition agroécologique. » Elles l’encouragent aussi à « poursuivre les discussions avec les autres co-financeurs : Agences de l’eau, Régions ».

Un outil d’aide à la transition

Dans un communiqué à part, la FRSEA Bretagne précise que les MAEC ne doivent pas s’adresser à une « agriculture élitiste » mais « rester un outil d’aide à la transition. » « Toutes les exploitations en ont besoin. » Le syndicat souligne aussi que « le 1er pilier de la Pac, déjà bien verdi, ne doit pas être amputé, pour conserver sa vocation de soutien économique à l’agriculture. » De son côté, Arnaud Lécuyer, vice-président de la Région Bretagne, rappelle que le gouvernement a décidé en 2019 de reprendre aux Régions la gestion des MAEC, et de la confier à l’État à partir de 2023. « Les agriculteurs bretons s’engagent en nombre, ce n’est pas le moment de les abandonner. L’État doit assumer ses responsabilités, des solutions existent. » Pour Solidarité Paysans de Bretagne, le désengagement de l’État ne ferait « qu’aggraver des situations durement touchées par la crise que connaît la bio notamment. » 


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