Céréales : retournement de tendance

En 2022, le monde a eu peur de manquer de matières premières alimentaires. Les prix du blé etdu maïs ont atteint des sommets, respectivement, 405 € et 381 € la tonne « rendue en Ille-et-Vilaine » en mai 2022, alors que les moyennes 2017/2021 se situent à 190 €.

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La volatilité reste de mise sur le marché des céréales.

Petit à petit, les marchés ont intégré la guerre en Ukraine. La reprise des flux commerciaux notamment des céréales et des engrais à partir de la mer Noire a détendu l’atmosphère. En outre, malgré les aléas climatiques, les récoltes mondiales de blé, soja et oléagineux sont bonnes. Les récoltes 2023 s’annoncent prometteuses. Les fonds financiers vendent leurs positions sur les marchés. Ainsi en avril 2023, les cours des blé et maïs redescendent à 250 € la tonne. Mais la volatilité reste de mise, face notamment à l’incertitude de la navigation en mer Noire, aux aléas météorologiques et à l’intensité de la reprise économique en Chine. Marges très impactées Les marges 2022 ont pulvérisé les records de 2021. Les marges de toutes les céréales et oléoprotéagineux culminent en 2022 : 1 300 € par hectare pour le maïs, plus de 1 500 € en blé et colza. L’envolée des cours des grains a largement compensé celle des intrants. Au-delà des intrants, les exploitants ont aussi subi l’inflation sur l’énergie et les autres postes de charge.Depuis l’automne, un retournement de tendance s’observe avec la chute concomitante du prix des céréales et des engrais. Notons que la pénurie d’engrais attendue ne s’est pas avérée. En outre, bénéficiant du repli du prix du gaz, le prix de l’ammonitrate est redescendu de 850 € la tonne en été 2022 à 345 € en mai 2023. Les marges 2023 pâtiront de la baisse des cours des grains.Dans ce contexte de forte variabilité des cours des céréales et des intrants, le niveau des marges sera aussi fortement impacté par les stratégies de couverture à la vente et à l’achat des engrais.  Les marges brutes augmentent avec les rendements Quelle productivité viser en conjoncture favorable ? La revalorisation du prix des céréales observée sur les dernières campagnes doit-elle inciter…

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