16648.hr - Illustration Une production européenneen forte baisse
Les pays touchés par la peste porcine africaine ont fortement baissé leur production.

Une production européenneen forte baisse

Difficile de pronostiquer un prix pour les mois prochains. Certains signaux, notamment la baisse de production européenne, laissent penser qu’il restera élevé.

La production allemande est en chute libre. Supérieure à 50 millions de porcs abattus pendant une petite dizaine d’années, au plus fort des volumes, elle est actuellement inférieure à 40 millions de têtes et devrait se stabiliser à son niveau d’il y a 20 ans, aux alentours de 35 millions. La Covid et la peste porcine africaine ont eu raison des ambitions de la filière. « Le pays se recentre sur lui-même et vise l’autosuffisance », indiquait Pascal Le Duot, directeur du MPB, lors de l’assemblée générale. Le bilan danois n’est guère plus reluisant. « Les Danois sont dépendants des autres pays. L’export de porcelets vers d’autres pays européens a chuté ; ils exportent moins de charcutiers vers l’Allemagne. Ils sont aussi victimes de la compétitivité américaine en Asie ». En France, les abattages ont diminué de 8 % par rapport à 2021. Le logo Le porc Français limite la concurrence de la viande espagnole mais, « le label perd des parts de marché ». La croissance de la production espagnole marque légèrement le pas ; « Les nouveaux abattoirs ont accentué la concurrence pour les porcs vivants ce qui permet de soutenir le prix malgré une demande des pays tiers plus faible ». Les problèmes sanitaires, le manque d’eau pour les céréales sont des écueils pour la filière. Difficile de prévoir à quelle date ils auront un véritable impact sur la production.

Concurrence américaine en Asie

Malgré cette baisse de production quasi généralisée, les pays européens restent autosuffisants à 120 % ; la concurrence intra-européenne reste de mise. L’Europe est dépendante des marchés export. « Difficile de savoir ce qui se passe en Chine mais la crise sanitaire a entraîné une décapitalisation du cheptel. Leurs importations valorisent toujours le 5e quartier qui représente 0, 15 €/kg ». Aux États-Unis, le bras de fer avec la Chine avait provoqué une forte baisse de la production et des cours élevés en 2021 et 2022. « La production reprend depuis fin 2022, avec une forte baisse des cours. Conjuguée à la parité euro-dollar, cette baisse des prix les rend de nouveau compétitifs sur les marchés asiatiques, aux dépens des Européens ». Le contexte sanitaire reste tendu en Europe, avec la menace de la peste porcine africaine. L’inflation des prix en rayons pourrait aussi freiner les achats des consommateurs, même si, jusqu’à présent, la viande de porc reste compétitive par rapport aux autres viandes.


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