16340.hr - Illustration Les JA exigent « Des actes ! »
Les JA ont brandi des pancartes lors de la venue du ministre.

Les JA exigent « Des actes ! »

« Nous attendons des décisions et actions concrètes pour soutenir notre secteur », ont insisté les Jeunes Agriculteurs auprès du ministre Marc Fesneau, lors de leur congrès à Saint-Malo (35).

Du 6 au 8 juin, 500 participants étaient à Saint-Malo (35) à l’occasion du Congrès national des Jeunes Agriculteurs. Lors de la clôture, au moment de l’intervention de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, les JA ont symboliquement brandi des pancartes « Des actes ! » pour « faire passer un message fort, alors que les conclusions du Pacte/loi d’orientation et d’avenir agricoles sont attendues et que l’agriculture subit des attaques honteuses, notamment l’élevage. »

Faire respecter Égalim

Les débats et l’adoption du premier rapport d’orientation du syndicat sur le dérèglement climatique ont été le temps fort des 3 jours de travail et de convivialité. « Cause, victimes et solutions, les JA n’ont pas peur de dire qu’ils sont les trois à la fois et se saisissent du sujet pour renforcer la résilience des exploitations ». Le président national Arnaud Gaillot, a souligné que la rémunération des agriculteurs sera une condition sine qua non de la réussite des transitions. « Des sanctions doivent être prises contre les acteurs qui ne respectent pas la loi Égalim avec un prix en marche avant », a-t-il revendiqué auprès de Marc Fesneau qui a promis qu’il allait exiger « davantage de contrôles ».

Arnaud Gaillot a aussi demandé l’application du Varenne de l’eau et des mesures contre différents prédateurs : loup, ours, vautour. Le ministre a aussi affiché son soutien à l’élevage : « Si on défend les prairies, les haies, la souveraineté alimentaire, il faut défendre l’élevage. » « Notre volonté est de garder une agriculture de production », a affirmé de son côté Arnaud Lécuyer, vice-président de la Région Bretagne à l’agriculture, lors d’une table ronde. « La réduction du cheptel n’est pas utile. La consommation de viande ne baisse pas. On ne parle jamais des émissions de carbone importées », regrette-t-il. Le ministre a par ailleurs rappelé une des principales difficultés pour les agriculteurs : le manque de cohérence. « À l’échelle européenne, le Green deal doit être compatible avec la souveraineté. Et nous ne devons pas imposer des normes plus contraignantes à nos agriculteurs sans clauses miroir. »

« Accélérer sur l’eau »

Au niveau national, « nous devons accélérer sur le climat mais aussi sur l’eau. Il ne peut y avoir de production de biomasse pour l’alimentation ou l’énergie sans eau. » Sur ce sujet controversé, « les lois de la République doivent être respectées. » S’agissant du bio, « les GMS ont un rôle à jouer pour le mettre en avant quitte à rééquilibrer leurs marges sur ces produits. » 

WWF souhaite le maintien de l’élevage

Invité par les JA, Pierre Prigent, responsable du programme agriculture et alimentation chez WWF France (ONG qui œuvre pour préserver les régions et espèces sauvages menacées), a précisé : « Nous agissons pour la transmission des élevages, pour la replantation de haies et pour la conservation des sols. Nous ne devons plus perdre de fermes. » Il pense aussi que pour pouvoir innover, les agriculteurs doivent gagner leur vie. Selon lui, les prix alimentaires ne doivent plus descendre.


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