15608.hr - Illustration « La valeur est redistribuée aux adhérents »
Christian Griner et Guy Le Bars ont fait état des bons chiffres de la coopérative.

« La valeur est redistribuée aux adhérents »

Avec une hausse de 11 % de son chiffre d’affaires, Even a redistribué 10,8 millions d’euros à ses adhérents coopérateurs.

« Nous sommes dans un écosystème laitier favorable, dans le sens du vent car local, ce qui rassure le consommateur », résume Guy Le Bars, au sujet de la campagne passée. Dans « un contexte chahuté » par la sécheresse et l’inflation, le président d’Even a dévoilé un chiffre d’affaires de la coopérative en hausse de 11 %, qui s’établit à 2,5 milliards d’euros. « Nous avons continué à créer de la valeur et à la redistribuer aux adhérents ». Cette progression s’illustre par un retour de résultats aux coopérateurs à hauteur de 10,8 millions d’euros ; 2022 a vu un prix moyen payé aux 1 000 L de 464,40 €, « en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente ». Une offre mondiale qui se raréfie et « la Chine au rendez-vous des importations » expliquent ce revenu laitier qualifié « de bon niveau ».

Une collecte en légère baisse

Les 603 exploitations adhérentes au groupe coopératif de Ploudaniel (29), soit 1 100 producteurs, ont moins livré en 2022. La collecte diminue de 0,9 % chez Even, et de 0,6 % pour Laïta. En moyenne, chaque exploitation livre « 650 000 L de lait. 18 jeunes agriculteurs se sont installés l’an passé, la plupart produisant 1 million de litres de lait. Il y a eu en parallèle 39 départs. La pyramide des âges explique cette baisse de collecte ». Des différences entre secteurs géographiques sont constatées pour ces éleveurs qui font valoir leurs droits à la retraite, les agriculteurs du Finistère étant plus âgés que ceux des Côtes d’Armor. « Ceux qui partent aujourd’hui à la retraite sont ceux qui se sont installés au moment de la mise en place des quotas laitiers. La politique d’installation de l’époque était peut-être moins incitative en Côtes d’Armor ».

Le directeur général Christian Griner souligne « la poursuite du travail sur le mix produit. Nous valorisons bien la matière grasse, nous devons poursuivre sur la protéine ». Les investissements continuent autour des fromages, notamment à Créhen (22), à mi-chemin de son programme de modernisation de 3 ans et pour un total de 25 millions d’euros. Le site a multiplié par 4 les volumes fabriqués en 10 ans, poussé par des marques comme Madame Loïk, devenue 3e marque vendue en France sur le segment des fromages à pâte fraîche.

Plus de marques de distributeur

Les marques nationales « perdent des parts de marché, au profit des marques de distributeur. Les consommations évoluent, le pouvoir d’achat baisse », notent les responsables. Si le groupe coopératif propose un emmental issu de vaches laitières nourries par un système plus pâturant, des GMS « sortent ces produits de leur rayon ». À contre-courant de ces changements d’achat, le beurre. « C’est un marché de marque », résume Christian Griner. La marque Paysan Breton occupe 15 % de ce segment.

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