L’agriculture, une solution de stockage du carbone

15349.hr - Illustration L’agriculture, une solution de stockage du carbone
Les haies, les talus, les pâtures et les cultures sont autant de moyen de stocker du carbone.

Vendre le carbone séquestré par son exploitation doit « rester aux mains des agriculteurs », selon les intervenants de la table ronde organisée lors de l’assemblée des Jeunes Agriculteurs. En partant de l’exemple d’une ferme moyenne bretonne de 90 ha de SAU et de 100 UGB, le bilan environnemental de la structure montre « qu’elle nourrit 25 personnes/ha de SAU, et stocke 854 kg eq. CO2/ha », chiffre Yann Le Gac, trésorier adjoint des JA 29, pour introduire l’assemblée générale du syndicat qui se tenait vendredi 17 mars, à Châteaulin. L’activité agricole séquestre du carbone, qui peut être vendu à des structures en recherche de décarbonation de leur activité économique. Daniel Sauvaget, P.D.-G. d’Écomiam, explique que sa société « est cotée en Bourse, nous sommes donc invités à avoir une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Nous aurions pu planter des arbres en Amazonie, mais nous avons préféré nouer un partenariat vers le monde agricole ». Un contrat avec France Carbon Agri, association qui accompagne les producteurs dans la dynamique de baisse des émissions de CO2, a été établi. Ainsi, « 365 t de carbone sont piégées par an sur 15 exploitations agricoles ». Dans la pratique, l’agriculteur « effectue un diagnostic émissions/séquestrations sur les 3 dernières années. Il est ensuite rémunéré au minimum à hauteur de 32 €/t carbone stocké », précise Samuel Vandaele, président de France Carbon Agri. « Gardez la main » « Le carbone, c’est une vraie chance, pas un handicap », lance Daniel Sauvaget, qui invite à ne pas se baser sur un affichage bas carbone sur l’emballage du produit fini, mais plutôt de s’inscrire « dans une démarche portée par l’agriculteur. Il faut que vous gardiez la main ». Même constat pour Jean-Alain Divanac’h, président d’Alli’Homme. Cette association « créée par la FDSEA et la Chambre d’agriculture valorise les prestations de service environnemental, non pas pour concurrencer les revenus agricoles, mais pour les valoriser ». Le stockage…

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