Après des essais sur quelques bandes et quelques ajustements dans la conduite d’élevage, Stéphane Aubineau, en Nouvelle-Aquitaine, a cessé la caudectomie en 2019, dans son élevage de 300 truies. À la SCEA de la Voie Romaine, les premiers essais sans coupe de queues datent de 2017. C’est seulement deux ans plus tard que l’éleveur décide de laisser leur attribut aux porcelets. Avec succès, selon Jeanne Dupuis, vétérinaire de l’élevage, qui témoignait, en l’absence de l’éleveur, au forum Alterbiotique, organisé par le réseau vétérinaire Cristal à Châteaugiron (35), en janvier dernier. Détassage en PS L’élevage est conduit en 10 bandes de truies, sevrage à 21 jours. Les porcelets entrent en PS dans des salles chauffées à 30 °C, sur caillebotis. La consigne descend ensuite de 0,5 °C par semaine jusqu’à atteindre 24 °C. Ils sont logés dans des cases de 30 individus jusqu’à 3 semaines après leur arrivée, puis à 22 après un détassage (mélange de 60 porcelets sur 290). Les cases sont dotées de deux chaînes pour occuper les porcelets. Ils disposent de 2 abreuvoirs. Les nourrisseurs font 1,5 m de longueur, soit 5 cm puis 7 cm par porcelet, avec, en plus, des maxitolvas dans les cases des petits. Consignes de température basses Le transfert en engraissement a lieu vers 25 kg. « À 13 animaux par case, la densité est de 0,59 m2/porc. Les têtes de lot quittent l’élevage quinze jours avant les autres ». Les consignes de température sont volontairement basses, 17,5 °C en hiver et 16,5 °C en été pour une bonne ventilation. Une brumisation est effectuée en période estivale. Seules des chaînes sont utilisées comme objets manipulables. Les fenêtres sont condamnées pour éviter l’afflux de mouches susceptibles d’agacer les animaux. L’aliment est distribué en soupe (0,33 m par porc), fractionné en 4 repas. Maïs, blé, tournesol, lactosérum, soja, colza et pois composent les aliments produits à la ferme…

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