La flambée du prix de l’énergie va impacter les productions agricoles

L’augmentation du prix de l’énergie va surtout se faire sentir sur 2023, de nombreux contrats arrivant à échéance. Les producteurs sont donc à la recherche de solutions réduisant leurs consommations pour limiter l’impact financier. Les exploitations ne seront pas toutes impactées de la même manière. Suivant les productions, elles consommeront davantage de carburant, de gaz naturel, de propane ou d’électricité et dans des proportions différentes. Concernant l’électricité, il existe 2 profils d’exploitations. Celles qui ont un compteur de moins de 36 kVA, qui emploient moins de 10 salariés et qui ont un chiffre d’affaires ou total bilan de moins de 2 millions d’euros. Celles-ci pourront bénéficier du tarif règlement (tarif bleu EDF) avec le bouclier tarifaire. Le coût de leur kWh progressera de 15 % au 1er février 2023. Puis les autres exploitations, sur les offres de marchés, subiront des augmentations qui peuvent être plus conséquentes suivant les indexations prévues ou lors des renouvellements de contrats. Les nouveaux contrats augmentent de façon très variable et sont multipliés environ par 2 ou 3 pour les offres groupées et de façon encore plus variable sur les offres non groupées. Pour ces derniers, il faut faire des demandes de contrats à plusieurs fournisseurs. L’augmentation de l’électricité va impacter majoritairement les exploitations porcines et de poules pondeuses très consommatrices de cette énergie, et disposant souvent de compteurs supérieurs à 36 kVA. La production laitière est moins dépendante en termes d’électricité que les autres productions. L’impact sera plus modéré avec le carburant comme énergie principale et souvent des contrats électriques en tarif bleu. Les producteurs de légumes voient également leur facture de carburant grimper sur 2022, avec une mécanisation de plus en plus présente. La volaille de chair subit déjà depuis le 2e semestre 2022, l’augmentation du prix du propane et de l’électricité (peu d’offres groupées). Quelles solutions ? • 1re étape : analyser ses consommations et ses contrats d’approvisionnement (indexation, date d’échéance…) Ensuite, il faut vérifier la puissance de compteur. Il peut s’avérer que celle-ci est surdimensionnée par rapport à l’appel de puissance figurant sur les factures, ce qui permettrait de descendre à 36 kVA et ainsi bénéficier du bouclier tarifaire. • 2e étape : Le levier économie passe par les pratiques, voir si des changements sont possibles pour réduire la consommation, voir si une partie de la consommation peut être réalisée sur les heures creuses. Et ensuite, cela passe par de l’investissement pour gagner en efficacité énergétique, avec un éclairage Led par exemple. • 3e étape : étudier la possibilité de produire une partie de son électricité. On parlera alors d’autoconsommation photovoltaïque. C’est opportun surtout lorsque l’on construit un bâtiment ou que l’on a des toitures disponibles. Sinon, on peut opter pour la solution tracker photovoltaïque. Samuel Le Grand / Cerfrance Bretagne

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