- Illustration Le chien veille sur le troupeau
Jean-François Martyn, en compagnie de son jeune chien et de son troupeau.

Le chien veille sur le troupeau

Pour se prémunir des attaques de chiens errants ou de loups, Jean-François Martyn a suivi une formation pour protéger son troupeau.

C’est une formation nouvelle à laquelle Jean-François Martyn, éleveur de chèvres angora et de moutons shetland à L’Hôpital-Camfrout, a participé. Pour protéger son troupeau, il a suivi avec une douzaine d’éleveurs de petits ruminants ou de vaches à une session de protection des troupeaux avec son chien. Proposé par la Chambre d’agriculture, cet apprentissage inédit a été animé par Simon Merveille, référent chien de protection à l’Institut de l’élevage. Les attaques de brebis par le loup dans le département ou les agressions par les chiens errants ont poussé le Finistérien à acquérir un animal de race Maremme des Abruzzes, « qui sera opérationnel dans 2 ans ».

Multiplier les actions

Pour Jean-François Martyn, protéger son troupeau « c’est multiplier les actions, avec la pose de clôtures, de la lumière, des effaroucheurs, un bâtiment bien fermé. Le rôle du chien est d’être attaché à son troupeau, qui devient sa famille ». Tintagel, nom de la jeune femelle de 4 mois de l’éleveur et qui demande encore à être formée, aime déjà être avec les chèvres, écarte les intrus trop présents. « C’est une race vive mais qui aboie moins que le Patou. Par son attitude, il dissuade ». Les visites de chiens errants ou de loups peuvent entraîner des pertes directes par blessures, mais aussi indirectes « quand le troupeau a peur, et provoquer par exemple des avortements ».

Attaques furtives

Il suffit de prendre une carte du département pour prendre connaissance des zones à risque. « Souvent dans les endroits où le loup réapparaît, le lieu-dit contient bleiz, ou Kerhervé », note l’éleveur. Si le 1er est la traduction bretonne du loup, le second désigne Saint Hervé, guérisseur et protecteur des troupeaux. Ces lieux-dits « sont souvent propices à des attaques furtives, avec des talus qui cachent le loup. Le troupeau peut ne pas se rendre compte qu’il manque l’un de ses congénères ».


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