Incertitudes, risques, résilience… un vocabulaire à intégrer

Les incertitudes que nous vivons sont appelées à durer. Elles interrogent les exploitations sur leur degré de résilience et leur imposent, à toutes, de mettre en place une démarche de gestion des risques. Le monde vit des bouleversements de trois types : sanitaire (covid, grippe aviaire, fièvre porcine), climatique (sécheresse, grêle, tempête…), géopolitique (guerre Russie-Ukraine, tensions avec la Chine…). Ce chaos peut paraître conjoncturel mais en réalité il est structurel. Un changement de monde Nous entrons dans un monde où l’incertitude devient la norme. Le changement climatique s’accélère, la transition écologique s’impose pour tenter de contenir la hausse des températures. Les transformations nécessiteront des matières premières, en particulier des métaux, leurs prix devraient donc rester élevés. Tout comme l’énergie car il faut passer des fossiles, à l’origine du problème, à des renouvelables. Mais il faudra aussi réduire drastiquement les consommations car aucune ressource, nucléaire compris, ne pourra satisfaire le niveau actuel de la demande énergétique. La technique comme pierre angulaire Dans les exploitations, une réflexion technique est indispensable même lorsque les risques sont assurables. À l’image de l’assurance incendie, toujours précédée de la vérification de l’installation électrique. Idem pour l’assurance récoltes. Il faut aujourd’hui diversifier les cultures, adopter de nouvelles variétés, tester des pratiques innovantes pour la fertilisation et la protection des cultures. En élevage, pour la fièvre porcine comme pour la grippe aviaire, il s’agit d’abord d’éviter leur apparition par de la biosécurité. Pour l’alimentation des ruminants, des stocks de sécurité plus importants deviennent la règle. Les risques systémiques auxquels l’agriculture est confrontée ne sont pas nouveaux : aléas sanitaires ou climatiques, chute du prix des produits ou flambée de celui des intrants. Mais l’ampleur de ces risques et leur fréquence sont nouvelles. Il faut y ajouter les risques propres à chaque exploitation : accident ou maladie, scission de Gaec, financement… Avec…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article