Mascotte sélectionnée pour ses qualités bouchères

Après une 1re participation au concours blond avec le taureau Léon en 2017, l’élevage André, désormais aux mains de Florian, se rendra au Space avec Mascotte. Elle sera proposée aux professionnels de la viande lors de la vente d’animaux de boucherie. Installé début 2022 à Pleudaniel (22) à la suite de son père Jean-Yves, Florian André va cette année aller au Space avec Mascotte. Cette belle vache de 6,5 ans dotée d’une morphologie remarquable va participer à la vente d’animaux de boucherie organisée à l’occasion du Challenge de la race Blonde d’Aquitaine. Pour sa première sortie au Salon de l’agriculture des Côtes d’Armor en mai 2022, elle a décroché le titre de Championne qualités bouchères. Sa fille Salsa y a remporté une 1re place de section. L’élevage a aussi obtenu le titre de Championne suprême avec Oxanne, femelle suitée de 4 ans. D’un plus petit format, elle fait partie des profils de vaches recherchés sur l’élevage. « Mon objectif est d’avoir aussi des carcasses de 500-550 kg demandées par certains bouchers. » La facilité de vêlage privilégiée « Le troupeau, 100 % en Blonde d’Aquitaine depuis 2000, compte aujourd’hui 35 mères », explique l’éleveur qui apprécie la valorisation des broutards et le rendement de carcasse offerts par cette race. Les vêlages sont concentrés de fin septembre à février. « Beaucoup d’IA ont été réalisées avec des taureaux offrant de la facilité de vêlage. Pour le choix des reproductrices, je regarde systématiquement les bassins. Réussir les vêlages est essentiel. Je sélectionne aussi sur la finesse et le développement musculaire aujourd’hui. » Des IA avec taureaux dotés de bons index en facilité de naissance sont réalisées sur toutes les génisses (4 à 5 taureaux différents sur une dizaine de génisses). Un taureau est mis avec les vaches, certaines sont en IA. « J’ai attrapé le ‘virus’ de la Blonde d’Aquitaine auprès d’un voisin éleveur qui a un troupeau : Jean-Yves Jaffrennou. C’est d’ailleurs chez lui que nous avons acheté notre premier taureau reproducteur. Avec lui, j’ai participé aux concours de la race dès mon plus jeune âge. Ensuite, j’ai commencé à amener des animaux de l’élevage familial aux Terralies, à Pontivy, Morlaix, Quimper et parfois des comices. » Mise en place de la vente directe pendant la crise Covid Sur l’élevage, les génisses sont toutes gardées pour le renouvellement ou l’engraissement. Pendant le confinement en mars 2020, l’éleveur a mis en place de la vente directe. La viande de Blonde d’Aquitaine, fondante, a séduit les clients qui ont été gardés depuis. « Je vends 6 femelles / an en moyenne, des génisses ou jeunes vaches. Je n’emmène une bête à l’abattoir (du Trégor à Plounévez-Moëdec) que quand tous les colis sont réservés. » La prestation de découpe est effectuée par la boucherie Terroir et traditions de Pléguien. « Je m’occupe de la pesée, de la mise sous vide et de l’étiquetage dans un local loué sur place. Ensuite, la viande est conservée dans un camion-frigo avant que les clients ne viennent chercher les colis sur une soirée. » Les broutards mâles et les vaches de réforme sont quant à eux vendus au marché de Guerlesquin. « Je suis convaincu par ce mode de vente qui permet une réelle confrontation entre l’offre et la demande », souligne l’éleveur de 28 ans. Suite à l’obtention de son bac CGEA en 2013, il a travaillé à mi-temps sur l’exploitation familiale et à mi-temps sur d’autres fermes (lait, légumes, vaches allaitantes), « pour découvrir d’autres systèmes, se donner du temps » avant de s’installer. Il projette d’agrandir le troupeau de Blondes, visant 50 mères, en construisant un nouveau bâtiment et en agrandissant son parcellaire. Volonté d’une diversité de productions La SAU de 47 ha comprend 8 ha de maïs dont 7 ha en ensilage et 1 ha en grain (conservé en boudins de maïs humide). Sont également cultivés 7 ha de céréales (blé, orge) dont une partie (20 à 25 tonnes) est gardée pour les broutards et la finition, 23 ha d’herbe, 1 ha de luzerne et 8 ha de légumes (1 ha de petits pois frais et 7 ha de Coco de Paimpol). Des saisonniers sont embauchés pour les légumes. À côté des vaches allaitantes, Florian André gère un atelier porc. À son installation, il a fait le choix de passer d’un élevage naisseur-engraisseur à de l’engraissement à façon. « Sinon, il aurait fallu réaliser de lourds investissements dans une maternité et embaucher un salarié permanent. J’ai transformé les locaux existants en 5 salles d’engraissement et 2 de post-sevrage (pour pouvoir accueillir si besoin des porcelets de 8 kg). J’ai 820 places en tout. » Cet atelier garantit une part de revenu stable sur l’exploitation. « Je souhaite diversifier les productions et les créneaux de vente. Cela a aussi facilité la validation du financement de mon installation par la banque. »

Mascotte sélectionnée pour ses qualités bouchères

Élevage de Florian André à Pleudaniel (22)

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