- Illustration Gérer l’urgence fourragère

Gérer l’urgence fourragère

Certaines dérobées peuvent produire du fourrage pour les animaux 70 jours après semis. Certains mélanges de trèfle d’Alexandrie et de moha sont même exploitables au bout de 40 jours.
Dame Nature respire de nouveau depuis une dizaine de jours et commence à reverdir avec l’arrivée des pluies laissant derrière elle des « paillassons marrons » dans certains champs. La question du moment est donc : « La nourriture pour les troupeaux va manquer, l’énergie et les intrants sont coûteux, les prix de nos productions ne sont pas assez élevés, comment s’en sortir avec le timide retour des pluies ? »
Suivant les systèmes à dominante herbe ou maïs et suivant les zones pédoclimatiques (le sud et l’est Bretagne sont majoritairement concernés), le besoin de reconstituer des stocks fourragers est plus ou moins urgent.
Pour les élevages les plus touchés, il a parfois été nécessaire d’ensiler des maïs grillés sur des terres superficielles, laissant après récolte l’opportunité d’implanter une dérobée à courte durée comme du trèfle d’Alexandrie x moha (type Tardival’Herb) exploitable en fauche ou pâturage à partir de 40 jours après semis.
Autre alternative pour produire à partir de 60 à 70 jours après semis, sur les chaumes de céréales, après légumes ou ensilage précoce de maïs, le colza fourrager Interval peut être une solution.

Association RGI-trèfles

Pour les semis de fin août-début septembre, le meilleur compromis rendement/valeur alimentaire (UFL, PDI) est à chercher dans les associations de RGI (alternatif et non alternatif) croisés avec des trèfles incarnat (précoce et tardif) et un trèfle de micheli avec ou sans vesce comme (types Prota Plus First ou NRGI Goliat). Ces derniers permettent d’assurer une exploitation d’automne en fauche ou en pâturage puis une seconde exploitation au printemps suivant.

Jean-Luc Le Bénézic et Claire Mével – Agroécologie – Prestae Conseils – Eureden


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