12572.hr - Illustration Un effet sur les taux des multipares
Jeune parcelle de betterave.

Un effet sur les taux des multipares

Riche en UF, la betterave fourragère a fait l’objet d’une étude à la station expérimentale de Trévarez (29). L’effet sur les taux est significatif uniquement sur les multipares.

La station expérimentale de Trévarez (29) a incorporé de la betterave fourragère dans la ration des vaches laitières durant 2 hivers (2019 et 2020), de décembre à mars. Si le lot témoin était nourri par une ration de base composée d’ensilage de maïs et d’ensilage d’herbe fauchée précocement, équilibrée en azote par du tourteau de colza (35 % de MAT) et enrichie de minéraux, le second lot recevait en plus 4 kg MS/VL de betterave. Ce fourrage était introduit entier « dans la mélangeuse, pour la couper légèrement. Les 4 kg représentent ce qui se pratique dans la région, il n’y a pas de risques d’acidose », introduit Élodie Tranvoiz, chargée d’études au service élevage de la Chambre d’agriculture, qui intervenait lors d’un webinaire national organisé par l’Idele.

Substitution de 1 pour 1

« Le lot expérimental a ingéré 11,2 kg MS de maïs ensilage et 4 kg MS de betterave. Il y a eu une substitution de 1 pour 1 : le lot sans betterave a ingéré 15 kg MS de maïs ensilage ». Côté production laitière, « le troupeau a perdu 1 kg de lait/VL et par jour quand il a reçu de la betterave ». Toujours à l’échelle du troupeau, il n’y a pas eu de différences significatives des taux. Cependant et chez les multipares, les femelles ont produit « 2 points de TB en plus et 1,6 point de TP supplémentaire ». Pourquoi les primipares n’ont pas suivi ce même chemin ? « L’explication vient du fait que ce sont des animaux plus dominés ; ils n’ont peut-être pas eu accès aux 4 kg journaliers », avance Élodie Tranvoiz.

Quel impact économique ?

Afin de combler la perte de production laitière (-1kg de lait/VL/jour), le troupeau doit s’agrandir d’une vache supplémentaire pour garder la même production de 544 000 l. Le produit lait est supérieur pendant l’hiver grâce aux meilleurs taux des multipares. À cela viennent s’imputer « des charges opérationnelles plus importantes liées à la culture et la récolte de la betterave. Il n’y a donc pas de différences économiques entre les 2 lots ». Sur les aspects autres que zootechniques, la chargée d’étude rappelle que l’introduction de betterave dans la rotation permet de « capter de l’azote dans le sol à une période où le maïs n’en capte plus, notamment en début d’automne. C’est aussi une culture qui est moins sensible à la sécheresse », conclut-elle.

À l’Est, du nouveau

Lionel Vivenot, conseiller en élevage laitier chez Union Laitière de la Meuse (55), est en cours d’essais de conservation des betteraves. Avec un groupe d’éleveurs, il va observer la durée de conservation de betteraves broyées, lavées ou non, mélangées avec du maïs épi, du maïs grain ou du maïs ensilage. Ces fourrages sont conservés en botte d’enrubannage, en boudin ou en silo couloir. Les résultats seront disponibles prochainement.


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