L’apport de phosphore en microgranulé ou en localisé donne un coup de fouet aux cultures, en début de cycle. Avec un coût des matières fertilisantes élevé, le positionnement et la bonne dose sont plus que jamais d’actualité. [caption id=”attachment_64628″ align=”alignright” width=”323″] Le phosphore est peu mobile, les racines des plantes doivent venir le chercher.[/caption] « Au démarrage d’une culture de maïs, on observe un effet booster du phosphore quand les premières racines tombent sur un milieu concentré en cet élément », souligne Éric Masson, de chez Argalis. Avec des prix d’engrais starter au-delà des 1 200 €/t, la fertilisation des cultures dès le semis est remise en question. « Il est possible de réduire les doses de 18-46 de moitié, pour descendre à un apport de 25 kg de phosphore à l’hectare », explique Daniel Hanocq, conseiller à la Chambre d’agriculture, qui ajoute que « plus que jamais, la localisation des fertilisants est primordiale, il doit être à 3 cm à côté de la graine et à 5 cm en dessous. Les engrais contiennent des sels, le positionner trop près risque d’entraîner des phytotoxicités ». Épuisé en une journée Sur une plantule, « c’est la pointe de la racine qui absorbe le phosphore, à 1 mm autour d’elle. En une journée, elle aura épuisé tout ce qu’elle pouvait absorber. Le lendemain, elle doit donc aller chercher plus loin », note le conseiller. En cas de sol froid, on peut observer un décalage entre la biomasse aérienne produite et le développement du chevelu racinaire, qui pousse lentement. La présence de phosphore assimilable réduit cet écart. Plus le semis est tardif, moins la fertilisation en localisé se justifie. « Les semis plus proches du mois de mai sont propices à des sols mieux réchauffés, c’est une façon de se passer d’engrais ». Dans la même idée, les parcelles les mieux exposées avec un bon ensoleillement autorisent des…

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