11912.hr - Illustration À Langoat, soutien d’ampleur au Gaec Damany
Sophie Simon et Anthony Damany ont été touchés par la forte mobilisation de l’ensemble du monde agricole autour d’eux.

À Langoat, soutien d’ampleur au Gaec Damany

Dans le Trégor, la famille Damany est engagée dans un projet d’agrandissement de leur élevage porcin. Mais des associations se mobilisent contre leur initiative.

Mardi 26 avril, sur la place de Langoat (22), c’était l’effervescence. En fin d’après-midi, autour de 200 personnes étaient massées à l’appel du Collectif contre « l’usine à cochons » de Langoat. Une bannière rassemblant des représentants de nombreuses associations environnementalistes. Sous le regard dubitatif d’une quinzaine d’élus alignés devant la mairie, les manifestants ont organisé « le grand procès des usines à cochons ». Dans cette mise en scène théâtrale, les militants ont pourfendu tour à tour « les lobbies de la viande au service d’intérêts privés » ou encore « un système agro-industriel à bout de souffle, nocif et mortifère ». Ils ont pointé plus particulièrement le projet du Gaec Damany à Langoat dénonçant un « État complaisant » alors que « les observations de nombreux citoyens n’ont pas été prises en compte dans l’enquête publique ». Hervé Delisle, le maire de la petite commune du Trégor, a bien tenté de répondre. Mais le dialogue semblait impossible.

Un peu plus loin, sur le site de l’élevage Damany, près de 400 personnes étaient aussi mobilisées, en soutien cette fois-ci. « Notre projet est bien lancé administrativement. Nous avons reçu un avis favorable du commissaire enquêteur il y a un mois », expliquaient les éleveurs. Ils confiaient l’importance de « ce rassemblement agricole solidaire, pacifique et d’ampleur régionale » autour d’eux face à la pression mise par les opposants depuis quelques semaines.

Une station de traitement déjà dimensionnée

« Face à la décroissance actuelle de l’élevage, passionnés et engagés », ils entendent participer à la souveraineté alimentaire. « Notre projet est de passer de 450 à 800 truies, sachant que la station de traitement est déjà dimensionnée pour cet agrandissement. Mais aussi de rénover des bâtiments anciens qui seront ainsi aux normes bien-être animal et moins énergivores. »


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