Quelle mouche l’a piqué ?

11071.hr - Illustration Quelle mouche l’a piqué ?

Kératoconjonctivite, mammite estivale, baisse de performances, FCO, Schmallenberg… Deux vétérinaires du GTV Bretagne parlent de ces maladies propagées à tire-d’aile par des diptères.  Les diptères sont des insectes volants à une seule paire d’ailes, l’autre paire étant transformée en balancier. Cette grande famille compte une multitude de parasites tels que les mouches, moucherons, moustiques. Mouches lécheuses Chez les diptères, les mouches lécheuses sont les moins agressives. Elles se nourrissent de sécrétions, larmes, sang suite à d’autres piqûres… On peut citer par exemple Musca domestica, la mouche domestique ou encore Musca automnalis que l’on retrouve autour des yeux des bovins car elle se nourrit de larmes. « Leur principale action pathogène est liée à leur potentiel de nuisance continue de dérangement des animaux : au pâturage, mais aussi à la traite où le confinement et la concentration importante d’animaux rendent les perturbations plus stressantes  », détaille Mickaël Martin, membre du Groupement technique vétérinaire de Bretagne.  Notons aussi que ces mouches peuvent être responsables de certaines maladies : -La kératoconjonctivite infectieuse est liée à une bactérie, Moraxella bovis, transmise principalement par la mouche (sur les pattes) qui sert alors de vecteur mécanique. « Cette maladie, assez endémique dans certains élevages, nécessite une lutte raisonnée contre les mouches en pâture car les conséquences médicales peuvent être irréversibles (cécité)  ». L’éleveur repère un oeil qui est d’abord rouge et qui coule. Puis une zone blanche apparaît, gonflée, qui peut parfois percer. Sans prise en charge à temps, la kératoconjonctivite peut évoluer jusqu’à la cécité. « Il faut aussi retenir que l’œil abîmé est plus sensible à la lumière. En cas d’atteinte grave, l’animal touché doit être gardé à l’ombre. » -Les mammites estivales à Arcanobactérium pyogenes touchent principalement les animaux taris au pâturage. Le germe est transmis par une mouche au contact des trayons (Hydrotaea irritans). « Les quartiers sont généralement perdus…

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