10474.hr - Illustration « Rester ouvert à d’autres projets que le sien »
La journée d’échange a recueilli le témoignage de Jean-Philippe Depouez, éleveur en bovin viande à L’Hermitage qui a cédé sa ferme de 40 ha à Yohann Bodiguel pour un projet en chèvres laitières bio.

« Rester ouvert à d’autres projets que le sien »

Il faut se préparer à la première rencontre avec les candidats potentiels, et donc savoir ce que l’on est prêt à transmettre et à quel prix.

« Comment faire pour trouver un nouvel associé ? », « Existent-ils des candidats pour les élevages porcins ? », « Nos systèmes de production sont en inadéquation avec les attentes des repreneurs potentiels »… Les questions et les remarques sont nombreuses lors de cette rencontre à L’Hermitage, pour clôturer la « Quinzaine de la transmission et de l’installation ». Le conseil à retenir semble être l’anticipation. « Il n’est jamais trop tôt pour réfléchir à la transmission », insiste Annette Hurault, de la Chambre d’agriculture.

Du bovin viande à la chèvre laitière

Et comme les candidats ne seront peut-être pas si nombreux, mieux vaut être ouvert à toutes les possibilités.
C’est l’expérience vécue par Jean-Philippe Depouez, éleveur de 50 vaches allaitantes à L’Hermitage, sur 40 ha. Sa retraite, il la prépare depuis trois ans. Ayant préalablement souscrit une MAEC, il a facilement converti son exploitation en bio au 15 mai 2020, avant de céder sa structure au 31 décembre à un jeune de 34 ans souhaitant créer un atelier caprin lait. « La conversion a facilité l’installation » : Yohann Bodiguel pourra ainsi démarrer la livraison en lait bio plus vite. Ce dernier ajoute : « Je recherchais une structure modeste avec peu d’investissement, adaptable pour mon projet de 200/250 chèvres ». S’il a pensé à l’association en bovin lait, il a finalement opté pour une installation individuelle car « si je m’installe c’est avant tout pour monter mon projet professionnel ».

Préserver le foncier

Les ¾ des terres étaient à vendre, c’était le point faible de la reprise. Pour préserver l’ensemble de la surface,
avec l’aide de la Safer, les hectares ont été achetés par deux interlocuteurs dont 16 ha par le cédant. Le jeune bénéficie des terres en location.

Une reprise dans le budget du jeune

« Malgré les conseils d’apprendre à se connaître avant de parler estimation, très vite nous avons parlé prix : car si ce n’était pas dans mon budget, je n’allais pas plus loin… », témoigne le jeune éleveur. Avant de rajouter : « Les étapes lors de l’installation sont longues et nombreuses ; l’intervention d’un conseiller dans notre réflexion a été importante.
Cela a permis de clarifier de nombreux points, permettant d’établir dès le départ des relations saines qui ont perduré durant toute la phase de transmission. »

Y penser 10 à 5 ans avant la retraite

Un projet de transmission se prépare de 10 à 5 ans avant la date de départ en retraite. « La cessation d’activité n’est pas spontanée, il faut s’y préparer», ajoute Annette Hurault. Préparer son nouveau projet de vie en amont est un facteur facilitant pour enclencher toutes les démarches de la transmission.


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