10392.hr - Illustration Aviculture : L’interprofession tire la sonnette d’alarme

Aviculture : L’interprofession tire la sonnette d’alarme

La pérennité des élevages avicoles français passera par une meilleure répartition de la hausse des coûts de production à tous les maillons de la filière.

« La filière des volailles françaises, modèle en matière de diversité des espèces (poulets, dindes, pintades, canards, pigeons, cailles), de modes d’élevages (standard, standard +, bio, Label rouge) et exemplaire dans son fonctionnement, basé sur la contractualisation entre éleveurs et transformateurs, est aujourd’hui en danger », alerte l’Interprofession Volaille de chair (Anvol) dans un communiqué. En effet, les éleveurs sont confrontés à une flambée spectaculaire du coût des matières premières.

Toujours plus d’importation

L’aliment pèse pour 65 % du coût de production des volailles. Depuis octobre 2020, le prix des matières premières s’envole. En conséquence, l’indice aliment Itavi a bondi de +29 % pour le poulet standard en octobre 2021 comparé à octobre 2020. Cet indice progresse chaque mois depuis plus d’un an : une situation inédite. « Malgré les efforts consentis par l’ensemble des maillons au premier semestre 2021, la répercussion de ces augmentations sur toute la chaîne contractuelle doit se poursuivre. »

De nombreux éleveurs se posent aujourd’hui la question de la pérennité de leurs élevages et cette situation laisse le champ libre aux importations à bas coût au détriment des volailles d’origine française. Sur le front des importations, le constat pour les 9 premiers mois 2021 est déjà très alarmant : elles ont augmenté de +15,2 % pour le poulet par rapport à la même période de 2020. Désormais, 45 % des poulets sont importés en France, contre 41 % en 2020. « C’est par une meilleure répartition de la hausse des coûts aujourd’hui que nous préserverons le modèle de la filière française et assurerons la souveraineté alimentaire du pays. C’est pourquoi nous en appelons désormais à la responsabilité de tous les acteurs du marché : chacun doit faire le choix de la volaille française à sa juste valeur », conclut l’Anvol.


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