d9606.hr - Illustration « Tous les profils d’éleveurs ont leur place au syndicat PH 56 »
Lors des rencontres du syndicat, on parle autant de génétique que de conduite de troupeau ou d’alimentation comme ici devant un silo d’ensilage de maïs épi.

« Tous les profils d’éleveurs ont leur place au syndicat PH 56 »

Les responsables de l’association morbihannaise des éleveurs en race Prim’Holstein expliquent que leur activité n’est pas seulement liée aux concours animaux mais au contraire peut intéresser tous les éleveurs, mordus ou pas de génétique.

« Beaucoup d’éleveurs ont une image un peu faussée de PH 56. Par exemple, certains associent presque exclusivement notre activité à la participation aux concours », expliquent Jean-Pierre Le Douarin et Ronan Le Sommer, membres du bureau du syndicat de race morbihannais. « Dans certaines têtes, il y a parfois aussi une certaine confusion entre les sigles PH 56 et PHF. D’un côté, il y a notre groupe départemental, de l’autre Prim’Holstein France qui est un organisme national. On peut tout à fait être adhérent chez nous sans faire appel par ailleurs aux services de pointage et de conseils de l’Upra. » Et inversement d’ailleurs.

Des doses à tarif avantageux pour tous

« Tous les profils d’éleveurs ont leur place au syndicat. » Les deux producteurs de lait morbihannais insistent notamment sur l’intérêt de faire partie de leur association pour les personnes moins passionnées de sélection génétique. « Par exemple, notre travail de commandes groupées de doses de semence est profitable pour tous. D’une part, via PH 56, les élevages à plus petit effectif peuvent profiter des mêmes tarifs préférentiels qu’obtiennent les grands troupeaux quand ils achètent 100 paillettes d’un coup auprès d’un fournisseur. On peut ainsi vite économiser 3 ou 4 € par dose », détaille Jean-Pierre Le Douarin. « D’autre part, nous avons une commission spécifique qui sélectionne les taureaux les plus intéressants et négocie les tarifs en gros. Pour celui qui ne veut pas passer ses journées à éplucher tous les catalogues, il y a un vrai gain de temps : toujours au fait de l’actualité, nous ciblons des taureaux que certains auraient peut-être ratés. » Avant de préciser que c’est aussi une manière d’être accompagné pour ceux qui utilisent pas ou peu de semences étrangères ou issues d’un autre fournisseur que le distributeur historique de leur secteur.

Deux ou trois commandes groupées sont organisées par an. La dernière, en début d’été, a représenté un total de 1300 doses. « Dont 800 de Chief Stan à 49 € au lieu de 70 € la paillette en sexée. Ce taureau étranger confirmé fait des filles modernes, complètes et restant en état qui répondent aussi bien aux exigences des systèmes intensifs que bio. Pris dans leur quotidien chargé, beaucoup d’éleveurs ont probablement raté cette promo intéressante du fournisseur. Aussi bien occupés, les adhérents de PH 56, eux, ont eu l’information et pu profiter de cette belle opportunité. »

Bien accompagné pour son premier concours

Cette mutualisation des achats par le syndicat de race concerne aussi, plus ponctuellement, des commandes de matériel ou de bolus pour les vaches sélectionnés pour le Space par exemple. « Plus globalement, des belles vaches, il y en a dans la plupart des fermes. Un jour, un animal peut être sélectionné pour la première fois de l’histoire de l’exploitation, un enfant ou un stagiaire motivé peut avoir envie de sortir et présenter un produit de l’élevage… Tous les ans, des nouveaux débutent en concours. PH 56 est aussi là pour aider les débutants, les accompagner, les conseiller, les amener rapidement au même niveau de compétences que les autres », termine Philippe Le Hasif, président du syndicat. 

Visites de ferme et échange sur la conduite de troupeau

Les membres du syndicat ne s’intéressent pas seulement à la génétique Prim’Holstein. « À l’occasion de l’assemblée générale ou de journées techniques, nous ne parlons pas que d’accouplements. C’est d’abord une occasion conviviale de se retrouver entre éleveurs, d’échanger », précise Ronan Le Sommer. Lors de ces rencontres sur des fermes, les sujets concernant l’alimentation, la conduite de troupeau ou les bâtiments sont aussi abordés. « Nous avions par exemple organisé une journée sur l’autonomie protéique avec un nutritionniste en visitant dans la journée deux élevages finistériens aux systèmes opposés, l’un intensif en robot, l’autre axé avant tout sur le pâturage. Cela permet à chacun de prendre du recul sur ses propres stratégies. » Des déplacements en petits groupes, à la journée en Bretagne ou pendant deux ou trois jours ailleurs en France ou à l’étranger, sont organisés. PH 56 rassemble actuellement une centaine d’éleveurs. (cotisation : 49 € / an, contact : 06 75 87 61 67).


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