« Améliorer la qualité de l’herbe »

Le lycée La Touche à Ploërmel dispose d’un atelier lait réaménagé en 2018. L’objectif est désormais d’augmenter l’autonomie alimentaire des 120 laitières. Malgré l’accès permanent à un îlot enherbé de quelques hectares, les vaches sortent peu du bâtiment équipé de deux robots de traite, de deux robots racleurs et de repousse-fourrage, quelle que soit la saison. Les laitières se plaisent dans leurs logettes matelassées et sur les tapis qui couvrent les aires de circulation. L’assolement de l'atelier lait comprend 42 hectares de prairies dont une vingtaine accessibles, 52 hectares de maïs et 3 hectares de betterave fourragère. La ration mélangée évolue peu dans l’année. « Elle comprend un tiers d’ensilage d’herbe ou de méteil et deux tiers de maïs fourrage, complétés par des betteraves et 4 kg de concentrés et de propylène pour certaines vaches en début de lactation », indique Christophe Lebret, responsable de l’exploitation depuis juillet dernier. La production est de 32 litres par jour et par vache, en moyenne (2,7 traites par jour). Le coût alimentaire atteint 116 €/1 000 litres, sur l’année. « L’objectif est de poursuivre le travail d'amélioration de la qualité de l'herbe pour abaisser le coût de production en travaillant deux axes : augmenter la surface pâturée dans les périodes où la qualité est la meilleure et améliorer la teneur en protéines de l'herbe exploitée en fauche (démarche Cap Protéines) ». Haut niveau génétique Les efforts de sélection du troupeau portent actuellement sur la production laitière et la qualité des membres. Quelques souches sont suivies dans le cadre du schéma de sélection d’Évolution. « Nous avons régulièrement des génisses en station de donneuses d’embryons et des veaux mâles en attente des résultats de génotypage. Un jeune taureau porteur du gène sans cornes vient d’être recalé en station ». Les vaches les moins performantes sont inséminées avec des taureaux de race à viande. « Je souhaite instaurer une grille de sélection qui combinera une note économique et les index génétiques et qui servira de base aux accouplements », poursuit le formateur. Outil pédagogique Tous les veaux partent à 21 jours, chez un éleveur spécialisé pour les femelles ou au marché de Ploërmel pour les mâles. « Les départs ont toujours lieu le lundi matin, ce qui permet de curer, de nettoyer et de pailler dans la journée ». Le mardi matin, ce sont les vaches de réforme qui quittent l’élevage. « Les mouvements de vaches ont lieu ce jour-là. La bétaillère est attelée pour sortir les taries (au pâturage) et ramener celles qui vont être préparées au vêlage (3 semaines avant terme) ». Une organisation du travail rigoureuse, imposée par la vocation pédagogique de l’exploitation. Les deux salariés qui travaillent préférentiellement sur l’atelier lait forment 220 élèves, ce qui représente 10 644 heures de travaux pratiques par an. Une équipe d’élèves préparera et présentera des animaux au prochain salon Ohh la Vache de Pontivy. L’exploitation sera ouverte aux visiteurs dans le cadre de l’opération Tous à la ferme de dimanche prochain, de 14 h à 18 h, du moins les ateliers bovins, porc (maternité bien-être neuve), cultures (réduction des produits phytosanitaires) et le magasin de vente à la ferme.

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