Depuis le référendum en 2016 et le Brexit déclaré en 2020, les marchés ovins sont bouleversés. Les yeux des professionnels français sont orientés vers l’Irlande, 4e pays producteur européen en 2020 mais dont la particularité réside dans ses débouchés, à 92 % orientés vers l’export. La France est son premier client, le Royaume-Uni le second (avec 21 % des volumes en 2020). Les nouveaux accords de libre-échange scrutés Avec la dévaluation de la livre Sterling dès 2016, de nouvelles orientations du marché ont vu le jour marquant de réels changements de flux de produits à compter de 2019. « Si l’Irlande a choisi de diversifier ses débouchés vers la Chine, les USA et la Suède, marchés porteurs et plus offrants, elle a néanmoins maintenu ses relations privilégiées avec le Royaume-Uni », analyse Cassandre Matras, référente pour les marchés ovins à l’Institut de l’élevage, lors de la journée Grand angle ovin en mai. « Si la filière ovine est moins pénalisée que d’autres secteurs par le Brexit, l’Irlande pourrait néanmoins se développer sur les marchés européens », précise-t-elle. Reste à voir maintenant l’incidence des nouveaux accords de libre-échange que le Royaume-Uni vient de négocier, entre autres avec la Nouvelle-Zélande. Cette dernière, en acquérant des volumes importants à droit nuls vers le Royaume-Uni, pourrait concurrencer la part de marché de l’agneau irlandais « mais devra dans ce cas revoir sa stratégie d’export, actuellement orientée vers les marchés asiatiques. » Pénurie d’agneaux irlandais en 2021 Dans la perspective d’un no-deal, malgré un cheptel en hausse, les Irlandais avaient été prudents lors des mises à la reproduction et à l’engraissement : le pays voit donc sa production en net recul en 2021, avec une pénurie d’agneaux marquée en ce début d’année 2021, alors que tous les signaux commerciaux sont au vert….

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