Se faire la main avant de s’installer

En utilisant une partie du foncier et du matériel du domaine de Menez Meur, deux futurs éleveurs s’essaient à l’élevage de moutons, de poules pondeuses et d’abeilles. Le domaine de Menez Meur à Hanvec commence à s’enrichir de nouveaux animaux : dans un espace test de 17 ha, le Parc naturel régional d’Armorique permet à deux candidats de s’exercer « dans un cadre sécurisé, en bénéficiant d’un appui sur leur projet », explique Sylvain Le Treust, vice-président du Parc naturel. Pour les « Nima » (Non issus du milieu agricole), « ce n’est pas simple de s’installer. Cela coûte cher en foncier et en matériel ». C’est ainsi que Sandrine Le Pinsec et Arnaud Dispagne pourront s’essayer au métier d’éleveur pendant une durée maximale de 3 ans sur les terres centre-finistériennes. Ce test est « un tremplin qui sert à confirmer le projet. Si ce test est concluant, les candidats auront l’opportunité de s’installer », fait observer Thibaut Thierry, directeur de développement au Parc naturel. En race locale Concrètement, le troupeau de Sandrine Le Pinsec est arrivé en ce début avril. « J’ai acheté la totalité des 60 mères et 50 agneaux à un seul éleveur de Saint-Lunaire (35), c’est une chance, surtout au niveau sanitaire ». La future éleveuse prévoit de monter son cheptel à 200 mères, pour asseoir son activité de vente de viande d’agneau. Élevé en plein air intégral, ce troupeau adapté à la flore des Monts d’Arrée pourra utiliser un bâtiment présent sur le Parc pour les agnelages, mais aussi « pour le stockage du foin et des céréales ». Trouver les débouchés De son côté, Arnaud Dispagne utilisera une surface agricole moindre, avec au départ « 200 poules pondeuses bio élevées en bâtiment mobile, avec un accès extérieur sur parc. Je préfère commencer petit », commente-t-il. À cette activité s’adossera une production de miel, grâce à des « abeilles noires locales qui valorisent les ressources floristiques ». Ce galop d’essai donne l’avantage aux éleveurs en matière de débouchés. Avec une production dont les volumes sont dans un premier temps maîtrisés, ils peuvent commencer à démarcher divers commerces. Ces fermes bénéficieront d’une place de choix dans le domaine de Menez Meur : « nous accueillons 35 000 visiteurs par an », chiffre Thibaut Thierry. Des promeneurs qui trouveront dans le magasin du domaine des denrées produites sur place.

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